Gaec du Bois Fourmi, à Guillac (56)
Sur l’élevage de Mathilde et Stéphane Rouault, aucun vêlage n’a lieu aux mois de décembre et janvier. « Ce sont des périodes de fêtes familiales et ce n’est pas le meilleur moment pour faire naître des veaux », indique Mathilde, en Gaec avec son père. Les éleveurs acceptent des lactations plus longues ; l’intervalle entre vêlages est de 400 jours. Les autres mois de l’année, les veaux naissent dans des boxes aménagés dans le nouveau bâtiment construit il y a 5 ans. Les vaches y sont préparées 3 semaines avant le vêlage, avec une alimentation composée de maïs ensilage, de paille et d’un aliment spécifique. « À la naissance, je m’assure qu’ils ont bien tété. Dans le cas contraire, je leur donne du colostrum. » Après une douzaine d’heures avec leur mère, les veaux sont transférés sur l’ancien site dédié désormais à l’élevage des génisses. Ils sont logés en niches individuelles extérieures bien isolées : « Ils n’ont ni trop chaud en été, ni trop froid en hiver. » À 15 jours, des courettes sont installées pour le confort des veaux. La première semaine, ils boivent du colostrum de leur mère (ou d’une fraîche vêlée), acheminé par bidon sur le site. « Ça me prend peu de temps. Le robot de traite sépare automatiquement le lait des vaches concernées. Je le réchauffe au bain-marie (puis au chauffe-lait) avant de le donner aux veaux ».
L’investissement dans les niches, il y a 5 ans, a amélioré le santaire.
De la tisane de foin en transition
Après une semaine, ils passent au lait en poudre : 700 g mélangés à 3 L d’eau réchauffée distribués en une seule fois (une buvée par jour, à 9 h). « Entre le lait de leur mère et la poudre, ils ont une diète d’un repas où ils n’ont que de la tisane de foin pour éviter les problèmes digestifs. » Cette tisane est également donnée en cas de diarrhée sur l’un des veaux. La ration monte jusqu’à 900 g de poudre et 4 L d’eau entre la 4e et la 8e semaine d’âge. Ensuite, elle redescend à 700 g et 3 L puis à 400 g et 2 L avant le sevrage, en 9e semaine. Dès la 2e semaine, les veaux ont un mash à disposition et de l’eau à volonté. Pendant toute la période d’allaitement, ils ont aussi 10 ml de vinaigre de cidre par jour pour prévenir les problèmes digestifs. Une semaine avant sevrage, ils intègrent l’une des deux cases collectives de 4 individus, récemment aménagées sous un auvent du hangar. Ils y consomment de la paille (puis du foin) et du mash (3 kg maxi par jour) jusqu’à 6 mois. « Avant cet aménagement, les veaux étaient logés dans un bâtiment difficile à laver et à désinfecter (séparations et auges en bois). Il y avait parfois de la coccidiose qui a désormais disparu. » Ensuite, les génisses intègrent un autre bâtiment, en cases de 6 au maximum.
25 mois au vêlage
Une vingtaine de génisses sont élevées chaque année, pour les besoins de renouvellement. Elles sont endormies pour l’écornage. Elles sont génotypées et vêlent à 25 mois, en moyenne (vente de vaches en lait). Les vaches sont logées en stabulation équipée de logettes avec matelas et farine de bois. Une porte de tri leur permet de sortir au pâturage sur les 16 hectares qui leur sont accessibles. À l’avenir, les éleveurs souhaitent augmenter la part de pâturage dans la ration des laitières.
