« Avec cette nouvelle bouverie, nous avions pour objectif d’améliorer la sécurité des salariés et également le bien-être animal », explique Axel Néant, directeur du site. Le nombre de places a volontairement été réduit de 600 à 400. Cette décision a été rendu possible grâce à une meilleure gestion et fluidification des arrivages. Commencés en 2021, les travaux se sont achevés en 2025. Le projet a coûté 8 millions d’euros.
Moins de stress
Il n’y a désormais plus aucun contact entre les animaux et les salariés. L’ouverture des portes et le déplacement des barrières sont entièrement pilotables à distance avec des télécommandes. Les bovins et les ovins, qui étaient avant répartis dans des logettes individuelles, sont désormais installés dans des parcs paillés, à hauteur de 8 gros bovins par parc. Pour des raisons de sécurité, les mâles sont toujours en logettes. « Le fait d’avoir réduit le nombre de logettes facilite grandement le déplacement des animaux, qui se fait maintenant complètement en marche avant », précise Axel Néant. « Nous n’avons plus recours au bâton électrique pour les faire avancer, ce qui diminue le stress et améliore la qualité de la viande. »
Améliorer le bien-être animal
Le paillage est lui aussi complètement automatisé grâce à un système de buses rotatives. Outre le gain de temps, l’ambiance est améliorée en raison de la fonction dépoussiérante de la machine.
Recruter des femmes
Sur les 20 bouviers travaillant dans le bâtiment, trois femmes ont été recrutées. « L’automatisation favorise leur recrutement », indique le directeur. « En contrepartie, il faut aussi accompagner nos plus anciens salariés qui n’ont pas été habitués à travailler de cette manière. »
Superviser l’ambiance
L’ambiance du bâtiment est supervisée en temps réel grâce à un panneau de contrôle. Tous les paramètres peuvent être ajustés à chaque instant. En fonction de la température, du taux d’humidité ou du taux d’ammoniac, la ventilation s’adapte. La luminosité est elle aussi contrôlée. Pour apaiser les animaux, un fond musical calme est diffusé en permanence.
Le système de vidéo-surveillance remplit quant à lui un double-rôle. « Il permet de repérer les intrusions mais aussi de vérifier les bonnes pratiques de nos opérateurs », lance Axel Néant.
Alexis Jamet
70 ans d’histoire
La SVA Jean Rozé a été créée en 1955 par Jean et Louis Rozé. En 1974, la structure fait construire une unité d’abattage à Vitré, qui emploie alors 190 salariés et traite 18 000 tonnes de viande par an. Aujourd’hui, la SVA est l’un des plus gros employeurs de Vitré, avec 1 300 salariés qui viennent y travailler chaque jour.

