Chaque lundi à 10 h, Clément Letort empoigne son herbomètre et parcourt les paddocks des laitières pour mesurer la pousse de l’herbe. « Je réalise une vingtaine de mesures aléatoires par paddock », explique le jeune agriculteur, installé avec son frère Simon sur l’exploitation familiale depuis octobre 2023. « Cela me prend environ une heure. » L’outil calcule la moyenne des 20 points, qu’il exprime en kg de matière sèche par hectare.En parallèle, l’éleveur saisit les données dans l’application Grassland Tool sur son téléphone. « J’ajuste parfois les valeurs en fonction du stade des espèces et de ce que j’observe. Par exemple, après une fauche, je sais que la gaine ne sera pas mangée et que la mesure doit être revue à la baisse. » De retour au bureau, il traite les données sur la plateforme web, synchronisée en temps réel avec l’application, et programme le planning hebdomadaire de pâturage. Il y a parfois jusqu’à 3 tours d’écart entre paddocks Favoriser les bonnes prairies « L’objectif est d’aller chercher l’herbe au bon stade et de ne jamais la laisser monter trop haut », précise Clément Letort. Contrairement à leurs parents, qui suivaient la pousse à l’œil, les deux frères n’appliquent plus d’ordre fixe dans le pâturage des paddocks. « Certaines prairies plus productives sont pâturées plus souvent. Il y a parfois jusqu’à 3 tours d’écart entre paddocks. » Les deux agriculteurs visent une biomasse d’entrée à 3 t MS/ha et de sortie à 1,5 t MS/ha, qui correspond à « une herbe complètement rasée. » Si la biomasse dépasse les 3 tMS/ha, la parcelle est débrayée. Un outil qui motive L’herbomètre est principalement utilisé pendant la période de pleine pousse. Cependant, les associés du Gaec de Blys s’en servent aussi ponctuellement l’été. « Nous avons eu 80 mm fin juillet,…

---