La filière pondeuse a dû rapidement s’adapter avec une transition vers les modes alternatifs qui s’est accélérée ces dernières années suite aux engagements de la grande distribution de ne plus commercialiser d’œufs issus d’élevages en cages à horizon 2025. « Nous avons découvert certaines problématiques après l’installation des volières. Lors des vides sanitaires le curage des fientes sous les volières et sur les côtés du poulailler sont compliqués et doivent se faire manuellement », témoigne Michel Lotout qui est associé avec son fils François et sa compagne Manon sur 9 000 m2 de poulaillers spécialisés en élevage de poulettes en volière répartis sur 3 sites sur les communes de Plounévez-Quintin, Saint-Nicolas-du-Pélem et Kerpert (22).
Nous avons amélioré nos conditions de travail
Une corvée de le faire manuellement
Les éleveurs font intervenir Goulven Léauté, dirigeant de la société Vidagri basée à Saint-Nicolas-du-Pélem (22), pour le curage des poulaillers. « J’ai commencé mon activité au début du développement des volières. Le premier bâtiment avec volière que j’ai curé c’était ici chez Michel Lotout. Depuis, j’ai 50 poussinières en volière à curer lors de chaque vide sanitaire », témoigne Goulven Léauté. Michel Lotout rappelle qu’au début pour curer ce poulailler de 2 000 m2, il fallait récupérer les fientes sous la volière et le long du mur avec une pelle et les pousser dans le couloir pour que le chargeur compact puisse ensuite les récupérer pour les sortir du poulailler. « Ce n’est pas le temps passé que l’on regardait mais surtout la corvée de le faire manuellement à la pelle ou à la fourche », indique l’éleveur.
Un engin très maniable
Goulven Léauté a imaginé et fabriqué une lame spécifique qui s’adapte sur les engins et permet de ramener facilement les fientes du dessous des volières dans le couloir pour les reprendre ensuite au chargeur compact. « J’ai investi dans un Trac trio de chez Tuchel qui est un petit engin à 3 roues motrices pour effectuer cette tâche. C’est un engin de petit gabarit qui passe partout et qui est très maniable car avec 3 roues motrices il tourne sur place. Avec cet engin dédié au raclage des fientes sous les volières, je peux continuer à évacuer les fientes du poulailler avec le Bobcat ce qui permet d’avoir un bon débit de chantier », remarque l’entrepreneur. Il fallait un engin facile à prendre en main car très souvent ce sont les éleveurs ou les salariés d’élevage qui le prennent pour effectuer le travail. Goulven Léauté propose une tarification spécifique si c’est l’éleveur ou son salarié qui pilote la machine.
L’engin possède 2 lames différentes selon le modèle de volière installé dans le poulailler. Pour effectuer le travail le long des murs et au pied des volières, il suffit de remplacer la lame par un balai latéral. Michel Lotout effectue les finitions de nettoyage autour des poteaux de la volière au souffleur thermique. « En utilisant ces nouvelles techniques nous n’avons pas forcément gagné du temps lors du curage comparé au travail manuel. Nous avons surtout amélioré nos conditions de travail. »
Nicolas Goualan
4 h de travail pour tout vider et balayer
Goulven Léauté estime que le temps de travail pour curer ce poulailler de 2 000 m2 est de 4 heures entre vider les fientes et tout balayer. « Ici nous sommes sur une volière en production bio, il y a donc moins de matériel. En conventionnel, il faut compter 5 h 30 de travail pour un poulailler de 1 800 m2. » Selon le bâtiment, la configuration et le type de matériel il faut en moyenne entre 4 h 30 et 5 h pour curer un poulailler de 1 500 à 2 000 m2.
