Jean-Yves Louedec, à droite, et Erwan Le Merrer, de l'ETA de Saint- Nicodème qui réalise la moisson, devant la moissonneuse équipée du bec pick-up à courroie. - Illustration Il fauche son blé pour gagner en maturité
Jean-Yves Louedec, à droite, et Erwan Le Merrer, de l'ETA de Saint- Nicodème qui réalise la moisson, devant la moissonneuse équipée du bec pick-up à courroie.

Il fauche son blé pour gagner en maturité

A Locarn (22), Jean-Yves Louedec désespérait de ne pouvoir moissonner avant la mi-août. Pour gagner quelques jours, il fauche désormais son blé vers le 20 juillet et récolte un grain mûr 4 jours plus tard.

« En zone tardive, comme ici en Centre-Bretagne, gagner une quinzaine de jours, c’est énorme ». Jean-Yves Louedec, agriculteur bio sur 150 hectares de cultures (céréales, colza, pommes de terre, légumes de transformation), est convaincu de l’utilité de son investissement en barre de coupe et en bec collecteur spécifiques. « En fauchant trois semaines environ avant la date théorique de moisson, je récolte des grains de qualité, à maturité, avec moins de risque de mycotoxines. La verdure éventuelle qui pousse dans la céréale sèche et ne pose plus de problème au moment du passage dans la moissonneuse ».

Cette fauche plus précoce des adventices peut également limiter la montée en graines et leur dissémination. La technique l’a séduit. Il imagine l’appliquer au colza l’an prochain et, dans quelques semaines, au blé noir. « En fait, plus la récolte est tardive, plus la méthode est intéressante. Je n’ai rien inventé, nos anciens pratiquaient de la sorte ».

[caption id=”attachment_36403″ align=”aligncenter” width=”720″]La barre de coupe baptisée « Un droc'herez » par l'agriculteur place les tiges en andains directement. La barre de coupe baptisée « Un droc’herez » par l’agriculteur place les tiges en andains directement.[/caption]

Fauche et andainage

« Les machines sont arrivées sur la ferme le 10 juillet, cet été, en provenance du Canada. Le 12 juillet, j’ai réalisé un essai en fauchant du triticale. Quatre jours plus tard, la moissonneuse était dans le champ. Autrement, j’aurais probablement moissonné vers le 10 août ». La faucheuse de 9 mètres de largeur andaine de manière à orienter les épis sur le haut de l’andain. La moissonneuse est équipée du bec pick-up à courroie à son arrivée à la ferme et récolte ensuite les grains.

« Aujourd’hui, la météo est fiable sur quelques jours. A cette période, les fenêtres favorables sont suffisantes ». L’entreprise qui réalise la moisson n’y voit que des avantages : une récolte plus précoce et une matière sèche, qui passe bien. Cet été 2018 est idéal pour les récoltes de céréales compte tenu des conditions météorologiques exceptionnelles mais certaines années, la technique de fauche précoce pourrait s’avérer très utile.


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