Éric Broustal s’est installé comme éleveur de volailles de chair en 2019 en reprenant un élevage de 3 000 m2 (2 poulaillers de 1 500 m2) sans foncier après un tiers sur la commune de Brasparts (29). « Les 2 poulaillers étaient en ventilation semi-statique avec lanterneau et turbines en pignon pour pouvoir passer en ventilation longitudinale lors des coups de chaleur. Ce sont des bâtiments de grand volume et bien exposés au vent avec sol bétonné et brumisation. Ces équipements me permettent d’élever du poulet lourd sexé avec Nutréa », indique l’aviculteur.
On cherchait du dynamique sans faire exploser le budget
Un intervenant extérieur et neutre
Fin août 2023, un incendie se déclare dans un des deux poulaillers à 24 heures du démarrage lors du pré-chauffage du bâtiment. « J’étais présent sur site, il n’y a que l’intérieur du poulailler qui a brûlé. Après expertise il a été décidé que l’on conservait uniquement la charpente et la toiture pour refaire le reste à neuf. Je me suis demandé ce que j’allais faire car l’assurance remboursait sur la base d’un poulailler dynamique. Après discussion avec Nutréa, nous avons décidé de réécrire le projet. J’envisageais de rénover pour installer des fenêtres et c’était l’occasion de passer en ventilation dynamique. L’incendie a accéléré les choses », témoigne Éric Broustal. Il a alors sollicité Tell Élevage, un intervenant extérieur et neutre, pour l’aider à réaliser les choix techniques après un diagnostic de l’existant. Le premier choix a été de réduire le grand volume de la salle d’élevage en créant un faux-plafond. « L’objectif était d’optimiser le circuit de ventilation », note Guillaume Bouruet, responsable technique volaille de chair chez Nutréa.

Le choix du Colorado
Les échanges entre l’éleveur, Nutréa et Tell Élevage ont permis de déterminer quel était le meilleur système de ventilation pour ce cas concret. « On cherchait du dynamique sans faire exploser le budget. Le système Colorado avec des trappes d’entrée d’air d’un côté et les ventilateurs de l’autre se prêtait bien à la configuration du poulailler avec son plafond plat. Nous avons des retours très positifs chez des éleveurs avec ce type de bâtiment qui obtiennent de très bons résultats techniques. L’extraction haute n’était pas justifiée et aurait coûté bien plus cher », explique Guillaume Bouruet.



C’est Tell Élevage qui a effectué les recommandations sur le nombre de trappes et la hauteur d’implantation, sur le positionnement des fenêtres et des ventilateurs. Ils ont aussi calculé les besoins en ventilation pour déterminer le nombre de ventilateurs à installer. « Nous avons 4 ventilateurs en progressif et 5 turbines en tout ou rien. Les ventilateurs progressifs réalisent les transitions entre les turbines pour franchir les paliers de ventilation avec un souci d’économie d’énergie », décrit l’aviculteur. Le matériel d’élevage a été équipé à l’identique, la lumière est passée en Led avec un positionnement recommandé par Tell Élevage pour ne pas perturber les veines d’air. Une fois les travaux terminés, Tell Élevage a réalisé un contrôle d’étanchéité et un diagnostic de fin de chantier pour valider la bonne installation du matériel et l’étanchéité du poulailler. « Il n’y a rien eu à redire ou à rattraper. Les sociétés Breizh Brumisation et CMI qui ont réalisé les travaux ont bien travaillé », conclut Éric Broustal.
Nicolas Goualan
200 €/m2 d’investissement
L’investissement dans cette reconstruction du poulailler et rééquipement a neuf est de 200 €/m2 (avant indemnisation de l’assurance et avant subventions/aides). « Nous donnons une aide systématique en majoration sur le contrat pour l’installation de fenêtres avec une grille très incitative pour la rénovation des bâtiments. Ici Éric a bénéficié d’une aide de Nutréa équivalent à 30 €/m2 », chiffre Franck Hamard, responsable développement chez Nutréa. L’éleveur a aussi perçu 19 000 € d’aide dans le cadre du PCAEA.
Un gain de plus de 2 €/m2 de marge PA
Sur les 4 derniers lots effectués, l’éleveur réalise plus de 2 €/m2 de marge PA en plus sur son poulailler rénové avec ventilation dynamique, comparé à l’ancien poulailler qui est resté en ventilation semi-statique. « J’ai un meilleur GMQ, amélioré mon indice de consommation, une litière qui reste sèche, j’ai donc moins besoin de repailler. La différence de marge et la meilleure maîtrise de la ventilation m’incitent à chiffrer rapidement la rénovation de mon deuxième poulailler. Autre chose non négligeable, en période de forte chaleur je suis moins anxieux avec ce poulailler en ventilation dynamique. »