Mickaël Rolland est installé sur la commune de Landeleau (29) depuis 11 ans sur une exploitation avec 90 mères de race charolaise et 130 ha de SAU aujourd’hui. « Pendant 8 ans et lorsque mon père était encore en activité, je travaillais dans une coopérative agricole en plus de l’exploitation. Il y a 3 ans, lorsque j’ai décidé de me lancer dans la production de volailles et que la construction du poulailler a démarré, j’ai arrêté de travailler à l’extérieur », témoigne le jeune aviculteur.
Avec l’arrêt de l’atelier veaux de boucherie qui était vétuste il fallait trouver une nouvelle production. Après s’être penché sur la production de dinde reproductrice, Mickaël s’est tourné vers la volaille de chair moins chronophage car il souhaitait conserver les vaches allaitantes.
Une isolation en panneaux sandwich en toiture
Mickaël Rolland a opté pour un poulailler de 1 800 m2 de surface d’élevage. Ce bâtiment a la particularité d’être isolé en toiture par du panneau sandwich plutôt que du Recticell plus conventionnellement. « Je pense que cela tiendra mieux dans le temps, l’étanchéité est meilleure et ça facilite aussi le lavage. Sur les côtés du poulailler les panneaux sandwich qui assurent l’isolation descendent jusqu’en bas des longrines et ne s’arrêtent pas sur le haut comme souvent », précise l’éleveur. Tous les devis ont été signés fin 2021 ce qui a permis de maintenir un coût de construction acceptable autour de 340 €/m2 tout compris (terrassement, coque, matériel d’élevage…). L’aviculteur a touché une aide de 30 000 € dans le cadre du PCAEA, une aide de 30 € m2 de Huttepain Bretagne pour une construction neuve et une aide sur la reprise des poulets de 5 €/tonne sur 5 ans. « Depuis ce projet les aides à la construction ont évolué pour faire face à l’augmentation du coût de la construction et à l’augmentation des taux d’intérêts bancaires », précise Guénaël Le Sourd, responsable d’Huttepain Bretagne.
Un bâtiment très étanche
Le choix de la ventilation s’est orienté sur le système Skov avec 5 cheminées et 4 turbines en pignon. « Ici le bâtiment est très étanche, on descend à 7 pascals de dépression au démarrage. Cette faible dépression entraîne moins de charge sur les ventilateurs et donc moins de consommation électrique. Nous avons tout de même un très bon circuit d’air sans avoir de vitesse d’air sur les animaux », décrit Yves Guyon, dirigeant de Breizh Brumisation. Mickaël a équipé son poulailler de trappes de sortie sur un des côtés pour un éventuel accès au parcours si un jour il souhaite ou doit s’orienter vers une production de poulet ECC (European Chicken Commitment).
Nicolas Goualan
Une marge PA au-dessus du prévisionnel
Mickaël a reçu son premier lot de poulet en septembre 2022. Depuis il a fait 10 lots en poulet lourd sexé et 2 lots en poulet tout venant. « Mes résultats sont corrects, la marge PA se situe autour de 15 € / m2 avec un prévisionnel établi à 10,5 €/m2. Mais ce prévisionnel ne tient plus suite à l’augmentation de nos coûts de production. J’ai découvert le métier d’aviculteur et ça me plaît. J’ai la possibilité de faire un second poulailler dans le prolongement de celui-ci si la conjoncture le permet dans les années à venir. »