19229.hr - Illustration Réaménager pour évoluer
Éric Gérard est aujourd’hui très satisfait de son bâtiment et de son système.

Dossier technique

Réaménager pour évoluer

En 2021, le cheptel du Gaec du Grand Fleuré augmente et deux robots de traite sont installés. Pour s’adapter au nouveau système, l’ancien bâtiment est agrandi et complètement réagencé.

En novembre 2021, Aymeric Gérard rejoint ses parents Béatrice et Éric sur l’exploitation familiale. Son installation entraîne une augmentation de la SAU, du nombre de vaches et de la production laitière. « Nous sommes passés de 70 à 130 vaches », révèle Éric Gérard. « La production est aujourd’hui de 1 450 000 litres, contre 750 000 litres auparavant ». Par conséquent, le système a lui aussi évolué. Deux robots ont remplacé la salle de traite 2×5. Pour accueillir les automates et les 60 vaches supplémentaires, le bâtiment a dû être aménagé. « Il manquait une quarantaine de logettes », raconte l’éleveur. « Nous avons alors agrandi la stabulation d’environ 700 m2. Nous y avons également installé le bureau, une aire d’insémination, une aire paillée pour les problèmes de pattes et un petit espace pour les fraîches vêlées ».

Le confort est le maître mot

Lors de la conception de l’extension, les agriculteurs avaient un seul objectif : assurer le confort du troupeau. Ils souhaitaient en effet que les bovins puissent se déplacer sans contrainte, bénéficient d’un espace adéquat et évoluent dans un environnement lumineux et aéré. « Depuis l’arrivée des robots, les vaches en production ne sortent plus », explique Éric Gérard. « Si nous attendons de nos animaux qu’ils produisent 11 000 litres de lait, alors il est impératif de leur fournir toutes les conditions nécessaires pour qu’ils puissent y parvenir ».

Nous sommes très satisfaits de la fonctionnalité du bâtiment 

Finis les gros jarrets

Les vaches laitières, autrefois sur aire paillée, sont maintenant sur logettes équipées de matelas à eau. Pour absorber les urines, de la farine de miscanthus est utilisée. « Depuis que nous avons ces matelas, je n’ai pas observé un seul jarret gonflé  », rapporte l’éleveur. « Il y a même un boudin d’eau à l’avant pour qu’elles posent leurs pattes ». Le sol en béton est quant à lui régulièrement nettoyé par deux robots aspirateurs. L’absence du racleur a permis de réduire de 5 cm la hauteur de marche pour accéder aux logettes. « Passer de 20 à 15 cm réduit fortement les risques de trébuchement ou de blessure aux onglons ».

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La bâtiment a été pensé pour maximiser le confort des vaches.

Améliorer la ventilation

Dans le bâtiment du Gaec du Grand Fleuré, la ventilation naturelle a ses limites. La première année, les éleveurs ont observé le comportement des animaux. « La répartition thermique n’est pas homogène », indique Éric Gérard. « On voyait les animaux se regrouper à certains endroits, ce qui n’arrangeait rien ». Les fortes chaleurs de l’été 2022 ont d’ailleurs entraîné une baisse importante de la production laitière. En 2023, un audit de ventilation est donc réalisé. Cette année, quatre ventilateurs à pales de 6 m de diamètre seront installés. « Cela s’imposait. On voit bien qu’on aura de plus en plus de mal à passer à côté des coups de chaud », déclare le Bretillien.

Prendre le temps de concevoir

Deux ans se sont écoulés entre l’ébauche du premier plan et l’entrée des vaches le 1er novembre 2021. « Cela prend du temps de bien concevoir un projet », indique Éric Gérard. « Aujourd’hui, nous sommes très satisfaits de la fonctionnalité du bâtiment ». Que ce soit pour l’extension ou pour l’audit de ventilation, les éleveurs ont été accompagnés par Eilyps et son bureau d’études Tecmatel. L’investissement total est de 750 000 € (robots compris).


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