18694.hr - Illustration Sérénité pour le stockage depuis l’installation des tunnels
Patrick Laudrin et Benoît Laigo devant les trois tunnels de stockage.

Dossier technique

Sérénité pour le stockage depuis l’installation des tunnels

Alors que le risque d’incendie était très important, avec la maison d’habitation à côté, la famille Laudrin a investi dans des tunnels de stockage des fourrages. Une solution plus économique qu’un bâtiment « en dur ».

Élevage Laudrin, à Moréac (56)

Avant l’acquisition des tunnels, « les rounds ballers de foin et paille étaient stockés dans un hangar accolé à notre maison d’habitation. Le risque d’incendie était très important. Pendant un mois après la rentrée des fourrages, je surveillais continuellement la température des bottes. C’était stressant. Et nous ne souhaitions pas stocker les fourrages à l’extérieur avec une bâche, cela ne facilite pas les conditions de travail », témoigne Patrick Laudrin qui gère l’exploitation laitière avec sa femme Patricia et son fils Johann.

Directement sur la terre

En 2015, ils ont installé deux premiers tunnels de stockage (Richel Toutabri) suivis d’un 3e en 2016, tous mesurant 9,30 m de large et 34 m de long avec une hauteur de 3,99 m. « Nous les avons placés directement sur la terre, plus loin de la maison d’habitation tout en restant à proximité de la stabulation des vaches laitières et génisses. Désormais, je ne m’inquiète plus du tout, il n’y a pas d’échauffement, la ventilation naturelle se fait bien par les pignons ouverts. Actuellement, nous ne stockons que les rounds de paille servant pour le paillage et l’alimentation des génisses et des sacs d’engrais. Dans l’ancien hangar, la nurserie a pu être réaménagée. »

Facile à monter

Les tunnels ont été mis en place facilement par les éleveurs avec l’aide de 2 – 3 personnes et du technicien Toutabri. « C’est simple à monter. Il faut compter une à deux journées par tunnel ». « Nous fournissons une notice de montage », ajoute Benoît Laigo, actuel technico-commercial Richel Toutabri sur la Bretagne. L’armature est composée d’arceaux en tubes creux ovalisés, en acier galvanisé. Ils sont recouverts par une toile enduite type bâche de camion (670 g/m2), garantie 10 ans. « La durée de vie estimée est de 20 ans. »

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Les pignons ouverts permettent une ventilation efficace.

« Une tranchée de 40 cm sur 40 cm est réalisée dans laquelle la bâche est positionnée sur le côté du tunnel. Ensuite, de la terre est placée dessus pour faire un ‘ourlet’. La toile doit être bien tendue. » Différentes possibilités existent pour la couleur de toile : vert, gris anthracite ou beige. « L’intérieur est de couleur claire pour une meilleure visibilité sous l’abri. »

Si la toile est entaillée, avec un outil de manutention par exemple, « on peut la réparer facilement », précise Patrick Laudrin. Le prix est un autre atout de ce type d’abris. Chacun des tunnels de l’élevage coûterait approximativement aujourd’hui entre 12 000 et 13 000 €, « soit 60 € environ par botte de paille stockée. » Le délai de livraison est de 5 semaines.

Une largeur de 8 à 25 mètres

La largeur des tunnels varie de 8 à 25 m quant à la hauteur de 3,6 m à 11 m. La longueur se détermine en fonction de l’écartement entre les arceaux qui s’appuie sur différents critères (situation géographique, altitude, type de sol…). Selon l’utilisation (stockage à plat, pellet, matériel, animaux…), différentes options existent pour les pignons : ajourés, bâche avec porte enroulable, pignon rigide avec porte. Le tunnel peut aussi être posé sur un sol en graviers, en béton ou sur bloc. Différents ancrages sont possibles selon les situations (amarres à vis ou grappin, goujons d’ancrage).

Davantage d’autonomie sur la ferme

Les éleveurs conduisent un troupeau de 70 vaches normandes produisant 430 000 L de lait. Sur la SAU de 75 ha, ils cultivent 20 ha de maïs épi (stocké en tas) et 55 ha d’herbe (pâturée ou enrubannée). « Nous avons toujours eu un système herbager mais nous nous sommes orientés vers davantage d’autonomie alimentaire. Aujourd’hui, les vaches laitières consomment en moyenne sur l’année 1 kg de concentré/jour », note l’éleveur.


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