Lors du challenge national Salers qui aura lieu le 16 septembre à partir de 13 h 30, « les animaux seront jugés selon les standards de la race et leur adaptation à différents systèmes. » Tout au long du salon, « les échanges entre éleveurs, techniciens, jeunes en formation et acteurs institutionnels permettront de faire le point sur les grands enjeux de la filière », soulignent les responsables de la race.
Une vache rustique, maternelle et productive
« La race Salers, originaire du Massif-Central, est l’une des plus anciennes races bovines françaises. Sa rusticité, sa polyvalence viande/lait et sa capacité d’adaptation en font une race précieuse pour l’agriculture de demain. »
Une sélection génétique structurée
Avec environ 210 000 vaches présentes en France, elle incarne la robustesse et la polyvalence que recherchent les éleveurs d’aujourd’hui. La vache à la robe acajou frisée et aux cornes en forme de lyre séduit par son adaptation aux systèmes herbagers et extensifs. « Côté reproduction, 99 % des vêlages se déroulent sans assistance, ce qui apporte sérénité et gain de temps aux éleveurs. » Sa forte production laitière est recherchée pour l’allaitement et la transformation fromagère, bien que le rameau laitier ne représente que 2 % du cheptel. Sa viande, quant à elle, bénéficie du Label Rouge.
La Salers conserve ses qualités grâce aussi à un programme de sélection génétique rigoureux. Le Groupe Salers Évolution, organisme de sélection reconnu par le ministère de l’Agriculture depuis 1992, pilote ce dispositif, relayé par le herd-book salers. « Les orientations de sélection sont définies collectivement avec la filière à partir de critères mesurables, héréditaires et économiquement pertinents. »
Les reproducteurs sont ensuite indexés par GenEval, sur la base des performances propres et de celles de leurs apparentés. Chaque année, environ cent jeunes mâles sont évalués à la station de Saint-Bonnet-de-Salers (Cantal). « Durant 23 semaines, croissance, morphologie, développement musculaire et squelettique et pelvimétrie sont mesurés. Les meilleurs sont sélectionnés pour la monte naturelle ou l’IA. »
Vers une indexation génomique salers
La qualification des reproducteurs assure une reconnaissance officielle selon différents niveaux (recommandé, confirmé, autorisé IA). Depuis 2024, une étape supplémentaire est franchie : une étude permet de collecter des données ADN pour identifier les marqueurs génomiques associés aux performances laitières et morphologiques. L’objectif est de développer, d’ici six à sept ans, une indexation génomique salers.
Agnès Cussonneau
Vente de femelles bouchères
Le mardi 16 septembre, la journée des races à viande débutera par trois concours interrégionaux, en Blonde d’Aquitaine (9 h-10 h), en Rouge des prés (10 h-11 h) puis en Limousine (11 h-12 h). De 12 h à 12 h 30, la présentation interrégionale parthenaise sera suivie par le concours interrégional charolais (12 h 30-13 h 30). À la fin du Challenge national salers, à 17 h, une vente de reproducteurs limousins sans cornes se tiendra avant la vente aux enchères multi-races de femelles allaitantes de qualité bouchère.