Dans les Côtes d’Armor, le festival Alimenterre est porté par le Réseau éducation solidarités internationales Armor (Résia) et ses partenaires. Parmi les neuf films proposés à l’échelle nationale, le collectif en a sélectionné sept. « Cette année, les choix se sont moins tournés vers la question internationale pour se concentrer sur des problématiques de nos territoires : artificialisation des terres, partage de la ressource, préservation du bocage, impact des politiques européennes, surconsommation… », explique Alain Le Flohic, administrateur au Resia. L’objectif est d’aller vers tous les publics. « De toucher notamment les établissements d’enseignements général, technologique, professionnel et agricole. Que les professeurs puissent se saisir du film comme support pédagogique. » Des séances publiques sont aussi proposées comme au lycée Pommerit par exemple. « Les questions soulevées nous concernent toutes et tous. » Chaque projection est suivie d’une animation ou d’un débat « pour faire le lien avec les enjeux locaux qui sont très souvent communs. »
Le temps avec les agriculteurs est une vraie rencontre.
Projection puis visite d’exploitation
« Je participe pour la 4e année avec les classes de 4e et 3e Segpa. Les films permettent à mes élèves en difficulté scolaire de s’ouvrir sur les autres et de travailler leur esprit critique. Souvent, cela les bouscule : face à leurs idées reçues, ils se réinterrogent », explique Martine Hernot, du collège Simone Veil à Lamballe. Cette année, l’enseignante diffuse « Partir à l’aventure » réalisé par quatre étudiantes en agronomie qui questionne les liens entre les parcours migratoires et nos systèmes de production agricole. « Je voulais proposer aux élèves de poser un autre œil sur ces questions complexes d’actualité. » La projection sera suivie d’un échange avec des personnes parties réaliser des projets de solidarité. « En cours, nous continuerons à travailler sur le film. » Il y a deux ans, la projection en classe a été déclencheur de la visite d’un élevage laitier de Plédéliac qui s’était engagé en système herbager. « Pour les élèves, le temps passé avec les agriculteurs est toujours une vraie rencontre. »
Les bibliothèques associées
La Bibliothèque des Côtes d’Armor s’associe à Alimenterre. « Les bibliothèques ont toute leur place dans l’organisation des projections-débats, véritables rencontres éco-citoyennes », explique Émeline Thépaut, chargée de l’action culturelle à la BCA. Après Coëtmieux et Bourbriac, les bibliothèques de Grâces, Tréguier et Broons participent.