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Handicap ou invalidité, se faire accompagner pour continuer à exercer son métier

Pour qu’un handicap ou une invalidité ne brisent pas la possibilité de travailler en agriculture, des solutions d’accompagnement et d’adaptation existent.

L’agriculture est l’un des secteurs professionnels où les accidents de travail sont les plus nombreux. Des accidents qui peuvent entraîner des invalidités. Ces invalidités, comme les handicaps, de naissance ou à la suite d’un accident ou d’une maladie, peuvent rendre plus difficile l’exercice de son métier. Si le handicap regroupe une très grande diversité de situations, il existe des solutions pour adapter les postes de travail et pour rendre possible un projet d’installation. « Il faut oser parler de ces difficultés, conseille Mickaël Lesage, chargé d’études prévoyance individuelle chez Groupama Loire-Bretagne. Sinon, que l’on soit salarié ou chef d’exploitation, on risque de s’user davantage en n’ayant pas accès aux aménagements possibles ou d’enchaîner les arrêts de travail ».

Il est important de protéger son outil de travail mais aussi sa santé

Faire reconnaître son statut

En cas de survenance d’un handicap, la première étape administrative est de contacter la MSA pour engager les démarches de Reconnaissance de la qualité de travailleur en situation de handicap (RQTH). Un médecin du travail spécifiera les limitations fonctionnelles. À déposer à la Maison Départementale des Personnes en situation de Handicap, cette demande de RQTH ouvrira droit à un ensemble de mesures favorisant l’insertion professionnelle et le maintien dans l’emploi, comme des aménagements du poste de travail. La RQTH ou un statut d’invalidité permet d’accéder aux dispositifs de l’Agefiph.

En effet, l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) finance l’intervention de conseillers spécialisés pour analyser la situation et identifier les solutions. Ils peuvent se rendre sur l’exploitation pour observer le fonctionnement et les équipements présents. Ils vont émettre des suggestions d’organisation et d’aménagement de postes, afin de mieux prendre en compte les besoins spécifiques liés au handicap. Comme des décrochages automatiques et tapis anti-fatigue en salle de traite, un marchepied et un siège de tracteur adaptés. Ces aménagements pourront prétendre à des aides à l’investissement de droits commun, comme Agri Invest (ex-PCAE), ainsi qu’à des aides complémentaires par l’Agefiph.

Protéger sa vie professionnelle et personnelle

« Il est important de protéger son outil de travail mais aussi sa santé, rappelle Mickaël Lesage. Il faut penser à se couvrir économiquement, en termes de préservation du revenu, en cas de pépin de santé ». Ses contrats de prévoyance sont à réactualiser régulièrement avec son conseiller. C’est l’occasion de faire le point sur sa protection et celle de sa famille en cas d’accident ou de maladie. Pour un meilleur accompagnement, les contrats de prévoyance ont été enrichis d’un volet assistance qui comprend la prise en charge de 5 séances avec un psychologue pour l’assuré et ses proches. 

En cas de survenance d’un handicap ou d’une invalidité, « votre gestionnaire sinistre Groupama sera l’un de vos interlocuteurs clés, rappelle Mickaël Lesage. Pour mieux accompagner nos sociétaires, nous avons recensé les différentes aides sollicitables, les organismes ressources et pouvons vous accompagner dans vos démarches pour mieux travailler et vivre avec votre handicap ».

Favoriser l’inclusion en agriculture

En septembre, la Chambre d’agriculture de Bretagne et une douzaine d’organisations et d’entreprises agricoles ont lancé « Handi-CAP vers l’agriculture », un projet visant à favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap en agriculture. Dans une profession en manque de main-d’œuvre, le premier objectif est de briser les tabous et de permettre à toutes les personnes motivées par l’agriculture d’y travailler. Des témoignages partagent des parcours de personnes en situation de handicap qui sont agriculteurs ou salariés agricoles. Cette inclusion débute par la mobilisation et la formation des conseillers pour l’accompagnement des porteurs de projets porteurs d’un handicap. Le projet « Handi-CAP vers l’agriculture » a permis de créer des outils pédagogiques comme un guide de l’inclusion avec des fiches pratiques, des ressources et contacts. Sur le terrain, ce travail sera porté par une exposition photo itinérante programmée à partir de juin.

Les partenaires de Handi-CAP vers l’agriculture sont : la fondation Avril, les Conseils départementaux des Côtes d’Armor et du Morbihan, le Crédit Agricole Bretagne, le Crédit Mutuel Bretagne, Groupama Loire-Bretagne, les RésAgri 29 et 56, le SDAEC, le Conseil régional de Bretagne, l’Agefiph, Chéops, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.


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