L’eau utilisée par l’agriculture est une cuvée hors d’âge de quelque 3,4 milliards d’années. Perpétuellement recyclée, la quantité d’eau n’a en effet pas augmenté depuis son apparition sur Terre. Quoi que pourrait laisser penser cet hiver pluvieux breton, l’eau est en fait rare : 0,023 % de la masse de la planète dont seulement 1 % d’eau douce accessible. L’eau est donc précieuse.
Faut-il pour autant stigmatiser l’agriculture comme on l’entend aujourd’hui ? Que signifie ces 15 000 litres d’eau qui seraient nécessaires pour produire un kilo de bœuf ? Ce chiffre fait en fait référence à l’empreinte « eau virtuelle » (water footprint en anglais) qui additionne trois types de dépenses en eau : l’eau bleue qui est l’eau réellement consommée pour abreuver les animaux et irriguer les cultures fourragères ; l’eau grise qui serait nécessaire pour traiter l’eau polluée ; et enfin, l’eau verte qui correspond à la pluie absorbée par les surfaces fourragères (c’est 94 % du fameux chiffre de 15 000 litres). Paradoxe : plus l’élevage est extensif – généralement prôné par les écologistes – plus la consommation en eau verte augmente. Dans cet entrelacs de chiffres tenant davantage du lobbying que de l’exactitude scientifique, l’Inrae rétablit une vérité mesurable : « L’eau d’abreuvement représente moins de 10 % de l’eau prélevée par l’agriculture en France. »
Au sommaire de ce dossier
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- L’eau, la vie
- Une analyse d’eau conforme par an
- Le forage se rentabilise rapidement
- Une surveillance régulière à prévoir
- Assainir sans produits chimiques
- Préserver la qualité de l’eau du forage
- Une microstation de déferrisation simple et efficace
- De l’eau accessible en quantité
- « Un point d’eau pour 10 vaches »
- L’eau coule de source
- Une idée en béton pour les pâtures
- Stocker juste ce qu’il faut
- Des réserves d’eau pour garder la bonne pression
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