- Illustration Préserver la qualité de l’eau du forage
Isabelle et Jean-Michel Le Provost, associés du Gaec du Quartier, à Plérin (22), avec leur fils Frédéric, confient le suivi de la qualité des eaux de leur forage au GDS. Ils prélèvent 7 m3 par jour à 59 mètres de profondeur, dont 5 pour les laitières, 1 pour les génisses et 1 pour le bloc traite-laiterie. L’eau est déferrisée et chlorée avant d’être distribuée aux animaux. Les abreuvoirs sont régulièrement nettoyés.

Préserver la qualité de l’eau du forage

La contamination d’un forage peut porter préjudice à l’élevage mais aussi, plus globalement, à tous ceux qui pompent dans la même nappe. Quelques règles doivent être respectées.

70 % des élevages ont un captage privé en Bretagne. Une majorité d’entre eux sont équipés d’un forage. La qualité de l’eau est supposée bonne au niveau bactériologique compte tenu de la profondeur des captages. Parfois, des eaux de surface parviennent à s’infiltrer le long de l’extérieur du tubage et contaminent les eaux profondes. Un arrêté préfectoral oblige à protéger la tête de forage (voir ci-dessous). « Nous nous engageons à suivre, par contrat, la qualité des eaux », indique Félix Mahé, du GDS Bretagne.

« Nous réalisons une analyse annuelle dans chaque élevage ; c’est une exigence de beaucoup de cahiers des charges (laiteries notamment). Nous constatons que 5 à 10 % des prélèvements ne sont pas conformes ». Les analyses recherchent les coliformes totaux, les E. Coli et les Entérocoques intestinaux. Plus rarement d’autres bactéries telles que les salmonelles. « Lorsque ces bactéries sont détectées, nous réalisons une visite conseil lors de laquelle nous vérifions la conformité des abords du forage et du réseau de distribution (entre le captage et l’arrivée dans l’élevage) ». Des travaux peuvent alors être nécessaires pour retrouver une qualité bactériologique conforme aux normes d’élevage. 

Protection contre les pollutions accidentelles

Le forage doit être implanté à 50 m de tout bâtiment, en amont des sites à risque. L’étanchéité du forage (contre les infiltrations d’eau de surface) doit être assurée par une injection profonde de laitier de ciment en dessous des couches altérées du sol sur le pourtour du tubage ou du prétubage. La tête du puits doit être réhaussée de 50 cm si elle se situe au niveau du sol. Le tubage doit être obturé pour une protection efficace contre les pollutions accidentelles. Une dalle étanche de 3 m2 minimum protège la tête de forage. La tête de forage est scellée sur la margelle et équipée d’un système de fermeture amovible à clef (cadenas).


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