- Illustration Stocker juste ce qu’il faut d’eau
Les 2 bacs de stockage sont positionnés en hauteur, pour alimenter un abreuvoir par gravité situé en sortie de salle de traite. Le pré-refroidisseur est composé de 3 tubes coaxiaux en inox.

Stocker juste ce qu’il faut d’eau

Au Gaec de Lanzéon, Plounévez-Lochrist (29), avec 2 cuves de 1 000 litres chacune, Jonathan Caroff stocke juste ce qu’il faut d’eau tiédie pour abreuver ses vaches laitières en sortie de traite.

« Les animaux viennent facilement boire en sortie de traite. Ils fréquentent davantage l’abreuvoir alimenté par le pré-refroidisseur », observe Jonathan Caroff. Ce producteur de lait de Plounévez-Lochrist (29) a équipé son bâtiment d’un pré-refroidisseur coaxial composé de 3 tubes en inox qui courent sur toute la longueur de la salle de traite. Si le lait refroidi part en direction du tank, l’eau ainsi réchauffée est stockée dans 2 cuves de 1 000 L chacune et positionnées en hauteur. Par gravité, cette eau alimente un abreuvoir doté de 2 flotteurs : quand les cuves de stockage sont vides, c’est l’eau du réseau qui prend le relais pour remplir le point d’abreuvement. À l’aide d’une simple vanne, l’éleveur peut choisir de remplir ces cuves tampon ou de diriger l’eau vers le surpresseur.

[caption id=”attachment_45163″ align=”aligncenter” width=”720″] Les 2 bacs de stockage sont positionnés en hauteur, pour alimenter un abreuvoir par gravité situé en sortie de salle de traite. Le pré-refroidisseur est composé de 3 tubes coaxiaux en inox.[/caption]

Pas de stagnation

Dans le réglage du pré-refroidisseur, Jonathan Caroff a volontairement choisi de ne pas stocker un volume trop important d’eau. « Je préfère que l’eau ne stagne pas dans les cuves, pour ne pas voir se développer des cellules ou des bactéries ». Ainsi, la boisson destinée aux animaux est consommée rapidement après la traite. « C’est aussi une façon de garder les cuves propres », estime t-il. L’avantage d’un échangeur coaxial est « l’absence d’entretien, en comparaison à un échangeur à plaque qui nécessite des changements de filtre », fait observer Mickael L’Eleouet, gérant de la SARL du même nom et qui a réalisé l’installation chez Jonathan Caroff. L’équipementier attire aussi l’attention sur « l’utilisation de cuves anti-UV qui est conseillée, pour éviter les développements de bactéries si l’eau reste stockée ».

En phase avec les besoins

Selon une étude de l’Idele à la station des Trinottières (49) et datant de 2011, les quantités d’eau bues par les vaches laitières sont en phase avec la production d’eau tiède du pré-refroidisseur : la quasi totalité de l’eau réchauffée est consommée sitôt la traite terminée.

1/3 de la buvée journalière

Le réchauffement de l’eau par pré-refroidisseur couvre seulement « 40 % de la buvée journalière, seulement un tiers en été », quantifie Mickael L’Eleouet. Sur un troupeau de 70 vaches laitières produisant chacune 25 kg de lait par jour, « la production d’eau tiède sera de 2 600 L, soit 37 L d’eau par vache et par jour. Le pré-refroidisseur n’alimente donc en aucun cas les abreuvoirs pour la totalité de la journée », ce qui est un point fort : « plus la température de l’eau monte, plus les bactéries se développent rapidement », conclut-il.

La moitié de la moitié

S’il est difficile de chiffrer les répercussions d’un système de réchauffage de l’eau sur la production laitière, la consommation électrique du tank à lait est quand à elle mesurable. « Les tanks à lait consomment la moitié des besoins électriques d’un élevage laitier. Les systèmes de pré-refroidisseurs font économiser la moitié de l’électricité de ce tank », estime Mickael L’Eleouet.


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