Une installation avec 40000 pondeuses plein air

À Locarn (22), Jean-Christophe Le Bourhis s’est orienté vers 40 000 pondeuses plutôt que 30 000, en optant pour un système volière. Après une expérience commerciale de 10 ans dans la nutrition animale, Jean-Christophe Le Bourhis a décidé de s’installer sur l’exploitation familiale de Locarn (22). « Mes parents produisent 500 000 litres de lait avec 100 ha de terres. Je ne voulais pas m’installer en production laitière à cause de la conjoncture qui n’est pas rassurante. Lors du départ en retraite de mes parents, je reprendrais l’atelier culture et le lait sera arrêté. J’ai souhaité m’installer en construisant un poulailler de pondeuses plein air car les perspectives sont bonnes et le contrat de reprise des œufs est sécurisant », résume Jean-Christophe Le Bourhis. Il justifie aussi ce choix de production pour la technicité, la diversité de critères à analyser, les technologies comme la pesée de l’aliment ou des poules, le traitement de l’eau et bien d’autres qui permettent d’optimiser la ponte. Un investissement de 34 €/poule Philippe Le Page, responsable commercial avicole pour Sanders Bretagne, a accompagné l’éleveur de 31 ans dans sa réflexion de création d’un poulailler de pondeuses. « Nous avons étudié parallèlement le projet en bio et en plein air. L’éleveur s’est vraiment approprié son projet et il a fait le choix du plein air avec un système volière. Sur ce type de projet, l’investissement doit se situer autour de 35 €/poule hors foncier. » Jean-Christophe Le Bourhis a réussi à limiter son investissement à 34 €/poule. Pour autant, ce bâtiment réalisé par le constructeur Dugué, est loin d’être du « low cost ». Pour réussir à tenir cet objectif d’investissement, l’éleveur est parti sur un poulailler de 40 000 pondeuses plutôt que les 30 000 prévues initialement. « Le cabinet comptable considère que 30 000 pondeuses correspond à 1 UTH. En partant sur 40 000, j’ai réussi à économiser 4 €/poule sur le montant de l’investissement. J’estime que ces 10 000 poules supplémentaires vont me demander 1 heure de travail en plus chaque jour en conditions normales. Cela m’a permis d’investir dans un palettiseur en plus de l’emballeuse, ce qui n’était économiquement pas possible avec 30 000 poules », explique l’aviculteur. Séduit par le système volière Après avoir visité plusieurs élevages en volière et sur caillebotis, le système volière est devenu une évidence pour l’éleveur. « La volière Jansen est celle qui m’a le plus séduit, je l’ai trouvée très aérée. Avec les perchoirs et les escaliers, les poules se familiarisent rapidement avec le système. C’est très robuste, je peux monter sans crainte sur les perchoirs. Le nid est équipé de ressorts sous le tapis pour améliorer le confort et faciliter l’éjection des œufs vers la bande à œufs. Au dela de la marque, pour moi c’est dans une volière que la poule va pouvoir exprimer au mieux son comportement naturel, elle y trouve des abris, il y a beaucoup d’endroits à explorer, elle va se percher à différentes hauteurs. Il y a aussi moins de picage car les poules dominantes vont se mettre en hauteur et les dominées plus bas. Il est plus facile d’apprécier l’état de santé de ses poules quand elles sont en volière. » Mais Jean-Christophe Le Bourhis n’oublie pas non plus la réalité économique. Et, avec une volière, c’est environ 20 œufs en plus par poule et par lot et une économie de 3 à 5 grammes d’aliment par poule et par jour. Il y a aussi moins de ponte au sol et moins d’œufs perdus. Philippe Le Page ajoute : « Avec la possibilité d’évacuer régulièrement les fientes de la salle d’élevage, il n’y a pas de dégagement d’ammoniac. Par conséquent, les conditions de travail sont meilleures pour l’éleveur et on gagne en confort pour les volailles. Il n’y a pas de mouches dans le bâtiment et les fientes sont disponibles au moment des mises en culture au printemps et à l’automne. La volière permet de gagner 15 jours lors du vide sanitaire comparé à un système sur caillebotis. » Porte ouverte : À partir de 14 h le 16 octobre, Kerpirit, 22340 Locarn

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