- Illustration Aviculture : Le sol béton continue sa progression
Beaucoup d’éleveurs en poulet lourd sexé investissent dans un sol béton lors de la rénovation de leurs poulaillers.

Aviculture : Le sol béton continue sa progression

Pour atteindre les objectifs de taux de pododermatites, les aviculteurs utilisent des supports de litière plus coûteux ce qui les incite à bétonner les sols de leurs poulaillers.

« En 2011, seuls 8 % des poulaillers produisant du poulet ou de la dinde étaient bétonnés. Actuellement, le sol est bétonné dans la majorité des poulaillers neufs ou rénovés », rapporte Christian Nicolas, conseiller avicole à la Chambre d’agriculture de Bretagne, lors de la journée régionale avicole qui s’est déroulée en décembre à Loudéac (22). Les éleveurs bétonnent les sols sous l’impulsion des OP et avec comme objectifs la réduction des pododermatites et l’utilisation de supports de litières plus coûteux que la paille. « Les études comparatives entre terre battue et béton, réalisées dans le cadre de l’enquête avicole, ne laissent pas paraître de différence significative des résultats technico-économiques. »
Fin 2019, une enquête a été réalisée en ligne pour recueillir les expériences des éleveurs en volaille de chair ayant un sol béton ou bitume dans leurs poulaillers.

De 17 à 27 €/m2 pour bétonner

« Sur 35 retours, 31 étaient équipés avec un sol béton et 4 en bitume. » Bétonner le sol des poulaillers est une pratique assez récente en Bretagne, une entreprise est leader sur ce marché elle réalise la moitié des chantiers. Les prix varient de 17 à 27 €/m2. « Ce qui fait varier le prix est l’épaisseur de béton, qui oscille entre 10 et 13 cm, et le type de béton : 1/3 est ferraillé. Les 2/3 restants sont en béton fibré qui est plus simple à mettre en œuvre pour un coût moins élevé. L’isolation fait aussi varier le prix, près de la moitié a opté pour une isolation en périphérie, 20 % n’ont pas isolé et 30 % ont isolé toute la surface », constate Christian Nicolas.

Pour la récupération des eaux de lavage des regards sont disposés dans les poulaillers. « Dans la majorité des cas ils sont au centre du poulailler avec une distance moyenne de 15 m entre chaque regard. Dans des bâtiments de moins de 15 m de large, ils sont disposés sur un côté. D’autres éleveurs font le choix d’en mettre des 2 côtés avec un sol à double pente. » « La température idéale du béton à la mise en place des poussins est comprise entre 30 et 32 °C. »

De la sciure ou des copeaux en litière

Côté litière près de 70 % des aviculteurs avec un sol béton utilisent de la sciure ou des copeaux avec des quantités variant de 500 g à 2 kg/m2 et des rajouts de litières systématiques en cours de lot. Autres supports de litière cités : la paille broyée, du granulé de paille, du miscanthus, de la cosse de sarrasin ou encore de la tourbe.

Conseils d’éleveurs

Il est primordial de démarrer sur une dalle bien chaude (30 à 32 °C). Pour être sûr de la température de surface, il faut la contrôler à l’aide d’un thermomètre par infrarouge. Avec une dalle béton, il est important de bien gérer la ventilation et le chauffage. Les assiettes d’alimentation doivent être accessibles facilement et il ne faut pas avoir de gaspillage d’eau, ce qui oblige à disposer de pipettes en bon état. Il est fortement conseillé de mettre une alarme haute sur la consommation d’eau pour être alerté en cas de fuite. Il faut disposer moins de 1 kg/m2 de litière et effectuer des rajouts si nécessaires.


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