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Rester maître de son destin

Les éleveurs membres du réseau Cohérence produisent des porcs dits « durables »  dans le respect d’un cahier des charges qui leur est propre. Chaque producteur assure lui-même la commercialisation de ses animaux. 

« Aujourd’hui, notre prix carcasse est d’environ 1,98 €/kg en départ ferme. C’est un prix stable annuel », confie un éleveur lors du séminaire du réseau Cohérence le 18 février à la ferme de la Lande à Médréac (35). « L’association conduit depuis plus de 15 ans un travail d’accompagnement d’éleveurs respectant un cahier des charges “porc durable” », déclare Jean-Bernard Fraboulet, chargé de mission pour l’association. Les principaux critères de ce cahier des charges sont : un engraissement des porcs sur paille avec une densité d’environ un animal par 1,5 m2, une alimentation sans OGM, l’utilisation d’antibiotiques uniquement à titre curatif, un apport limité à 140 unités d’azote/ha lors de l’épandage des déjections. « Nous essayons de recréer du lien avec les consommateurs et de se rapprocher de l’image idyllique qu’ils ont de l’élevage de porcs », lance Yannick Denoual, éleveur accueillant le séminaire sur son exploitation.

Un prix de vente de 1,98 €/kg

Au total, le réseau Cohérence regroupe 10 éleveurs bretons commercialisant 6 000 porcs/ an. Ils sont principalement engraisseurs, 1 seul est en système naisseur-engraisseur. « À la ferme expérimentale de Crécom, ils estiment que le coût de production d’un porc sur paille est de 0,17 €/kg de plus qu’en conventionnel. Selon nos estimations, c’est plus de l’ordre de 0,25 €/kg », chiffre Julian Pondaven, directeur de Cohérence. « Au-delà de la durée d’élevage plus longue qu’en standard (entre 200 et 220 jours), d’un coût alimentaire plus élevé, c’est aussi du temps que nous passons en prospection pour la commercialisation de nos porcs qui doit-être pris en compte », indique un éleveur. En effet, chaque adhérent assure la commercialisation de ses animaux en recherchant ses propres clients : Les boucheries traditionnelles, restauration collective, vente directe sur les exploitations. Yannick Denoual avoue tout de même : « Sur certaines périodes, nous sommes obligés de vendre nos porcs sur le circuit traditionnel, c’est-à-dire au cadran. » Nicolas Goualan


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