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Des solutions pour l’entretien des zones humides

Une journée de démonstrations et d’échanges était proposée mardi à Daoulas, au Gaec de Trevarn.

Différents intervenants ont animé une journée dédiée aux zones humides sur les terres de Jean-François et Olivier Glinec. « Nous avons récupéré 15 ha en friche sur la commune en 1990. Cette parcelle nous sert aujourd’hui pour élever les génisses par conditions sèches. En conditions humides, nous utilisons les coteaux plus secs » précise Olivier.

Un premier point, avec l’intervention du GDS, a mis l’accent sur l’abreuvement du troupeau et sur les risques parasitaires. « Il faut éviter à tout prix les eaux stagnantes, souvent synonymes de proliférations bactériennes. L’idéal se situe dans un compromis coût de l’eau/qualité », insiste Christophe Monnerie du GDS. La gestion de la pression parasitaire passe aussi par l’entretien des talus, et plus particulièrement le nettoyage des clôtures.

Nettoyage mécanique des abords

L’entreprise Desvoys proposait à ce sujet un matériel adapté à ces travaux. Un broyeur satellite en démonstration a permis de montrer l’efficacité de l’engin sur piquet de clôture. « Ce broyeur, 100 % hydraulique, peut travailler à 90° comme à plat et même descendre à -20° pour le nettoyage des berges. En s’escamotant au passage d’un piquet, il réalise un travail propre. Une attention particulière doit être portée sur la qualité des poteaux utilisés, car ils doivent être permanents et très bien enfoncés. Le broyeur satellite n’est pas adapté aux piquets fer ou plastique. Idéal pour des achats en groupe, l’appareil est vendu 5 000 € », explique Mathieu Jadé, représentant la marque.

Vigilance au niveau parasitisme

« La grande douve ou la tique sont plus présentes dans ces zones humides. Le paramphistome, petit escargot hébergé par la limnée tronquée, se plaît au bord des fossés ou aux abords de source. C’est pourquoi, un entretien de ces parcelles a aussi l’avantage de réduire leur prolifération en limitant les gîtes. Vecteur de nombreuses maladies, comme l’anaplasmose ou la pyroplasmose pour la tique, elles peuvent faire chuter de façon spectaculaire la production laitière ou même entrainer la mort des animaux », note Christophe Monnerie du GDS.

Valoriser la filière bois

Dans une zone humide, la végétation peut se développer trois fois plus rapidement sur les talus, comme le constatent les deux associés. « Nous avons sur l’exploitation 1 000 cordes de bois à gérer, et c’est une gestion difficile et gourmande en temps. Le bois est coupé en bûches de 30 cm pour alimenter une quinzaine de maisons », selon Laurent Glinec. Le scieur fendeur, mis à disposition par Cuma 29 répond à cette demande. « La machine est capable d’absorber des troncs de 4 à 5 m de longueur avec un diamètre maxi de 55 cm. La longueur de coupe sera au choix de 25, de 33, de 40 ou de 50 cm. Après 9 mois de fonctionnement, ce sont 1 500 stères qui ont ainsi été fendues dans le Finistère. Nous proposons cette prestation au tarif de 75 €/h avec chauffeur. Les débits de chantier peuvent aller de 7 à 12 stères à l’heure suivant les bois et les longueurs de bûches choisies », indique Alain Laurec, de la fédération départementale des Cuma.

Une autre façon de valoriser le bois trouvait son illustration avec une machine de traitement des branches. En sectionnant les morceaux d’un diamètre jusqu’à 7 cm, le système permet d’utiliser ce bois après seulement un an de séchage. Quelques recommandations ont été délivrées par la Cuma 29 : Il est conseillé de baisser la pression des pneumatiques lors de passage dans une zone humide. Reste le problème de la pression des pneus sur route. Dans ce cas, le télégonflage est une solution intéressante ou encore certaines nouveautés proposées par des constructeurs qui acceptent les pressions basses au champ comme sur la route. Fanch Paranthoën


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