dd7907.hr - Illustration De la mécanique à la conduite
Benjamin Neillo met à profit ses compétences en mécanique pour l’entretien et la réparation du matériel pendant la période hivernale.

De la mécanique à la conduite

Benjamin Neillo a acquis de l’expérience de conduite d’engins agricoles en suivant un Certificat de qualification professionnelle (CQP) après un cursus en mécanique agricole.

Après un CAP mécanique, Benjamin Neillo, aujourd’hui âgé de 21 ans, a poursuivi son cursus de formation en Bac pro agroéquipement. Une manière pour lui de découvrir l’entreprise et de travailler en mécanique, domaine technique qu’il souhaitait maîtriser avant de passer à la conduite, ayant en ligne de mire la volonté de devenir à terme chauffeur de matériel agricole.

Une double compétence

Son baccalauréat en poche, ses responsables d’atelier l’invitent néanmoins à poursuivre ses études. Il s’oriente alors vers un CQP TMMA (Technicien de maintenance des matériels agricoles), toujours dans la mécanique, à la MFR de Montauban-de-Bretagne  (35).
Pour lui, la mécanique ce sera toujours un point positif dans son cursus : « On comprend mieux le fonctionnement du matériel. » Et plus cette expérience acquise en mécanique en atelier s’étoffait, plus « j’avais comme une envie de voyage, d’un travail moins monotone, sortir de l’atelier et aller travailler dans les champs », explique-t-il. Reste que la conduite n’était pas son fort, « mon expérience consistant alors à sortir les tracteurs de l’atelier… » Qu’à cela ne tienne, Benjamin Neillo poursuit dans la voie professionnelle qu’il a tracée depuis quelques années. Et cette expérience de conduite qui lui manque, « pour aller au-delà de ce qui se passe dans les moteurs », il va l’acquérir en suivant en alternance un CQP OHQCEA (Ouvrier hautement qualifié en conduite d’engins agricoles).

[caption id=”attachment_53185″ align=”aligncenter” width=”720″]dd7909.hr Candidat du CQP OHQCEA en atelier de broyage de maïs humide.[/caption]

Une formation ciblée sur le métier

« Ce CQP OHQCEA m’a permis d’obtenir un CDI », explique le jeune homme. Cette formation est avant tout axée sur la pratique. « C’est une formation spécialisée, on est le plus souvent en atelier, auprès et au volant des engins agricoles, à faire des manœuvres. Et lors des périodes de travaux dans les champs, on était dans l’entreprise, en apprentissage. Une formation qui se complétait aussi par l’entraide au sein de notre équipe de 14 apprenants. Venant de différents horizons, on s’enrichissait les uns les autres. Cette année de certification qui nous permet de voir les quatre saisons a passé très vite ! »

À la suite de la formation, il a été embauché comme chauffeur à la SARL Evin, à Saint-Jean-Brévelay (56), qui l’avait accueilli comme apprenti l’année précédente. Aujourd’hui, « même si ma formation se poursuit avec mes six collègues plus expérimentés, je me vois confier de nouvelles responsabilités. » L’année dernière, il effectuait beaucoup de transports. Cette année, il se voit attribuer « des tâches techniques comme le labour, beaucoup de travail du sol et l’épandage qui vient de démarrer. »

En savoir plus : Cette formation est dispensée sur 3 sites en Bretagne : MFR Montauban-de-Bretagne (35), Lycée Le Nivot à Lopérec (29) et l’Issat de Redon (35).

Un accélérateur pour les apprentis

Cette formation est vraiment un accélérateur pour les apprentis qui ont une expérience modérée avec un bon coup de volant et qui veulent gagner en autonomie de conduite et réglages et surtout sur les matériels de récolte. Pour les entreprises, cette formation est un réel investissement sur l’avenir en formant un nouveau chauffeur sur leurs propres matériels, avec leur méthode de travail pendant les grosses périodes d’activités. Le planning est d’ailleurs établi pour concentrer la grosse partie de formation en centre pendant les mois les moins denses en activités. Franck Gicquiaux, MFR Montauban-de-Bretagne (35)


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