Rémi Maguer, directeur Topigs Norsvin France - Illustration Une nouvelle truie à l’accent norvégien
Rémi Maguer, directeur Topigs Norsvin France

Une nouvelle truie à l’accent norvégien

La fusion, en 2014, des Néerlandais de Topigs et des Norvégiens de Norsvin débouche sur une offre élargie. La truie TN 70 associe les qualités de la Large White Topigs et de la Landrace Nosvin, fortement sélectionnée sur son indice de consommation (IC) et sa croissance.

La lignée Landrace norvégienne ne ressemble pas vraiment à ses cousines européennes. Elle a été sélectionnée pendant plusieurs années sur son IC et présente aujourd’hui des performances intéressantes pour ce critère dans ce domaine. Suffisamment en tout cas pour que Topigs décide de la croiser avec sa Large White pour élargir une gamme déjà fournie en truies de production, proposées aux éleveurs. « Compte tenu du prix de l’aliment en Norvège, les porcs ont intérêt à avoir de bons indices », explique Rémi Maguer, directeur de Topigs Norsvin France, qui pointe les avantages du rapprochement, au niveau technique.

[caption id=”attachment_20379″ align=”aligncenter” width=”600″]Rémi Maguer, directeur Topigs Norsvin France Rémi Maguer, directeur Topigs Norsvin France[/caption]

« La truie Topigs, déjà sur le marché, est reconnue pour sa rusticité et robustesse qui se traduit par sa facilité de conduite autour de la mise bas et de la reproduction. Elle sèvre ses porcelets avec le moins possible de moyens artificiels. De son côté, Norsvin est un spécialiste de la qualité de la viande. Ils ont des lignées aux faibles IC, à forte croissance et maigres, à l’image de leur Landrace ». La nouvelle F1, baptisée TN 70, sera prochainement proposée à la vente en élevage de production.

Verrats vivants au scanner

La fusion a des conséquences importantes en termes de moyens de sélection. « Nous sommes désormais le 2e groupe de génétique au monde. 700 personnes travaillent pour la société dont une cinquantaine dans le domaine de la recherche, avec un budget multiplié par deux ». Les deux groupes ont une complémentarité géographique, bien répartie sur l’ensemble des continents. « La fusion nous donne un portefeuille de produits plus équilibré et adaptable à tous les marchés ou débouchés dans le monde ».

En Norvège, une station individuelle de contrôle de l’indice de consommation teste 3 000 verrats chaque année et bientôt 4 500. Les animaux, préalablement endormis, passent au scanner pour connaître leur masse musculaire, leur ossature, la qualité de leurs aplombs. Les meilleurs entrent dans les centres d’insémination et sont utilisés dans le schéma de sélection. Une nouvelle station va prochainement ouvrir au Canada où le groupe testera 7 500 verrats par an, selon le même principe.

700 000 porcelets pesés individuellement par an

En élevages de sélection (lignées femelles), l’utilisation d’hormones autour de la mise bas est proscrite. Les truies fouillées sont éliminées du circuit et les cases balances sont interdites.

« Cette procédure est appliquée depuis plusieurs années chez Topigs pour sélectionner des truies autonomes. 700 000 porcelets sont pesés individuellement à la naissance chaque année ». Depuis 5 à 6 ans, la génomique est un outil supplémentaire au service de la sélection de truies permettant de produire des porcelets lourds, homogènes avec une augmentation de la prolificité. D’autres axes sont également sélectionnés comme la venue en chaleur et la durée de gestation adaptée à la conduite en bande d’un cheptel truie…


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