Le Gaec de Lopré de Loc-Brévalaire produit du lait grâce au troupeau de 300 vaches laitières et de l’énergie avec 2 unités de méthanisation. Si la 1re sert à faire tourner une cogénération pour alimenter le réseau en électricité, la seconde est en injection directe de gaz. Les 3 associés de la structure ont recherché un chariot télescopique pouvant servir à différentes tâches, « polyvalent pour pouvoir être aussi bien utilisé dans les bâtiments que pour alimenter les méthanisations. Une chargeuse s’avérait peu adaptée, car la hauteur de levée maximale ne convenait pas à la hauteur du silo de maïs », justifie Marc Bozec. De plus, « on monte et on descend souvent ; une chargeuse aurait été moins confortable ». C’est pourquoi les éleveurs se sont tournés vers un modèle puissant, capable de charger rapidement la trémie d’incorporation et de vider le fumier. Acheter français était aussi un critère sélectionné par la ferme, qui a porté son choix vers un Manitou MLT 961 160 V +.
6,1 t de capacité de levage, 9 m de hauteur
Ne pas perdre de temps
Xavier Floc’h, commercial pour le distributeur Arzel, décrit les caractéristiques du chariot, qui a « une capacité maximale de 6,1 t et une hauteur de levage de 9 m. Il est équipé d’une pompe hydraulique de 200 L/minute de débit pour une réponse rapide d’entrée et de sortie du bras ». Sur le modèle sélectionné par le Gaec de Lopré, un moteur Yanmar de 156 ch travaille à un régime faible (entre 1 200 et 1 300 tr/min) afin d’être moins gourmand en énergie. Selon le commercial, les chariots télescopiques fonctionnent en règle générale 70 à 80 % en travail effectif, « il ya 20 à 30 % de temps perdu, quand le chauffeur descend pour effectuer d’autres tâches ». Pour limiter ces heures perdues, le modèle est équipé du système Ecostop, paramétrable : « Nous l’avons réglé à 5 minutes », indique Jocelyn Bozec, fils de Marc et apprenti sur la ferme. Ainsi, au bout de 5 minutes, le moteur se coupe automatiquement évitant la prise d’heures inutiles. Manitou calcule dans son TCO (Coût total de possession) l’économie réalisée avec le système Ecostop ; le gain s’étale de 1 500 à 3 000 € par an. Dans une même optique de durabilité et d’économies, le chariot Manitou est équipé en pneus industriels, « à privilégier quand on évolue sur enrobé ou sur béton », conclut le commercial.
Au doigt et à l’œil
Les unités de méthanisation sont alimentées par le lisier des vaches, de l’ensilage de seigle et de maïs, des racines d’endives, des pommes de terre et des déchets céréaliers. « Tous les matins, nous chargeons 35 t de matières solides ». En accessoires, un godet grand volume de 4 500 L et un grappin de 2 600 L ont été choisis. Sur une application Smartphone, les éleveurs peuvent contrôler le temps de travail de la machine, sa consommation ainsi que sa géolocalisation. « Nous sommes aussi prévenus d’éventuelles alarmes de défaut, le client est averti des prochaines périodes d’entretien », liste Xavier Floc’h. Le Gaec a opté pour une solution clé en main, qui regroupe dans un loyer la machine, la garantie, la connectivité et l’entretien. Après calcul, Marc Bozec a établi la 1re dépense pour son chariot, il s’agit « du carburant, qui est devant l’amortissement ». Sur la ferme, les chariots télescopiques et la mélangeuse automotrice sont les matériels qui effectuent le plus d’heures, les associés déléguant les travaux des champs à une ETA. Depuis la mi-février, l’outil a déjà effectué plus d’une centaine d’heures, et consommé au total 720 L de carburant.
