Des voies de valorisation variées en Salers

En novembre dernier, une trentaine d’éleveurs adhérents de l’association Salers de l’Ouest sont allés à la rencontre d’exploitants dans le Cher et dans le Loir-et-Cher, associant vaches allaitantes et cultures.

Sur son exploitation d’une soixantaine de vaches Salers sur 130 ha (dont une cinquantaine destinée aux cultures de vente), Michel Canteneur conduit le tiers du troupeau en croisement avec un taureau charolais. « Je choisis un taureau charolais avec un bon développement musculaire, mais sans le gène culard pour ne pas perdre en facilité de naissance », précise l’éleveur. Toutes les vaches sont finies et vendues au label salers avec un prix moyen de 3,80 € en 2017.

25 génisses par an pour la reproduction

L’élevage de Gilles Philippeau est basé sur un système tout herbe avec un troupeau de 100 vaches inscrites au herd-book. 25 génisses par an sont vendues pour la reproduction. Pour l’achat des taureaux reproducteurs, l’éleveur préfère se fournir à la station d’évaluation raciale dans le Cantal, recherchant en priorité un caractère calme et de l’index laitier. Ces deux élevages sont en suivi technique avec Bovin Croissance.

Autre exploitation visitée : le Gaec Vaucher, avec 700 ha et 700 bovins. L’exploitation familiale est composée des parents et des deux fils avec deux salariés (1,5 ETP). Le cheptel est basé sur 230 vaches, dont 40 Salers, le reste du troupeau étant de race charolaise. Les animaux salers ont été achetés suite à un stage fait par un des fils dans le Cantal. Tous les produits sont engraissés. Un peu moins de 250 ha de cultures sont réalisés par an, dont 60 ha de maïs ensilage. « Nous avons beaucoup investi dans la contention, dans les outils de surveillance, caméra de vêlage par exemple. Malgré tout, le temps passé aux vêlages et aux soins des veaux est encore très important », précise Vincent Vaucher.

Un laboratoire de découpe

Une autre particularité de l’exploitation est de vendre 2 à 3 vaches par mois en vente directe. La prestation est réalisée dans l’atelier de découpe d’Isabelle et Stéphane Turbeaux, des éleveurs qui ont investi en 2002 dans un laboratoire pour valoriser les produits issus de leur troupeau de 100 mères. Aujourd’hui, une vache par jour et deux à trois veaux par semaine y sont découpés pour des ventes auprès des particuliers, mais aussi des collectivités.

Stéphane Turbeaux note qu’il a «  fallu du temps pour travailler avec les chefs cuisiniers des cantines scolaires. Ce débouché représente actuellement 25 % des ventes. Pour assurer le plein-emploi des salariés du laboratoire, nous proposons à d’autres éleveurs des prestations de découpe. Je les accompagne aussi dans leurs démarches auprès des établissements scolaires. Il y a un potentiel de développement des ventes », complète l’éleveur.


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