Laïta réinvente la poudre

td_laita-tour-lait - Illustration Laïta réinvente la poudre
Laïta qui détient déjà des outils de séchage a inauguré une tour ultramoderne pour produire des poudres de lait haut de gamme.

À Créhen (22), le nouveau site industriel de Laïta inauguré jeudi 30 novembre combine une tour de séchage de 47 m de haut à un laboratoire d’analyses de pointe. Il produira à terme 30 000 t de poudres de lait écrémé et infantile par an. Pour le « grand beurrier », ce nouvel investissement conséquent s’inscrit « dans la recherche de valorisation de la poudre de lait écrémé associée à la production de matière grasse laitière », a expliqué Christian Griner, directeur général.

C’est une nouvelle étape du « plan protéines du groupe qui complète les activités de cracking du sérum à Landerneau (29) ou de production de poudre infantile, déjà, à Ancenis (44) ou de produits infantiles liquides à Ploudaniel (29)… » Surtout, ce nouveau site dote Laïta d’un atelier de boîtage (15 000 t par an en boîtes de 400 et 900 g) « afin de capter davantage de valeur ajoutée ». Dans le viseur du collecteur breton notamment, « la demande en développement des marchés d’Afrique, du Moyen-Orient et de l’Asie dont la Chine pour laquelle le dossier d’agrément est en cours… »

« Mettre nos adhérents à l’abri »

Alors que le cours du beurre flambe depuis un an quand celui de la poudre a chuté, Guy Le Bars, président de Laïta, croit fermement en ce plan d’investissement de 80 millions d’euros. « Dans un marché dégradé où les 350 000 t de poudre en stock en Europe pèsent lourd, cet outil doit aider autant que possible à mettre nos éleveurs adhérents à l’abri en créant de la valeur, en se démarquant du tout-venant. »

À ses yeux, une manière « d’avoir un coup d’avance » et de répondre « au besoin de montée en gamme » souligné par les récents États généraux de l’alimentation. « On parle beaucoup d’export. Mais nous n’oublions pas que notre modèle dont la solidité passe par un marché domestique fort se développe en circuit de proximité : éleveur – coopérative – consommateur », a terminé le Finistérien confirmant un prix de base éleveur autour de 317 € / 1 000 L sur 2017.


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