porte-ouverte-rencontre-ferme-montgermont-fdsea-jeune-agriculteur-ille-et-vilaine - Illustration Communiquer avec transparence vers le grand public

Communiquer avec transparence vers le grand public

Chaque année, la FDSEA et les JA d’Ille-et-Vilaine organisent les Rencontres à la ferme qui s’adressent au grand public. Six fermes ont ouvert leurs portes sur le département, accueillant autour de 5 000 personnes au total pour l’édition 2015.

Les Rencontres à la ferme permettent au grand public de découvrir des exploitations d’Ille-et-Vilaine dans une ambiance conviviale, avec des jeux pour les enfants, des dégustations, des marchés de producteurs… Chez Gérard Lehuger à Montgermont, les visiteurs ont pu observer de près les jeunes bovins en engraissement, en déambulant au cœur de la stabulation. L’éleveur gère seul un atelier de 118 places d’engraissement avec une partie commercialisée en vente directe. Le siège se trouve à quelques kilomètres seulement du centre de Rennes, et le parcellaire de 69 ha est morcelé, avec 9 ha seulement autour des bâtiments. « Cette situation périurbaine, avec une forte pression foncière, bloque l’exploitation dans son évolution, dans sa modernisation », regrette Gérard Lehuger.

[caption id=”attachment_7571″ align=”aligncenter” width=”300″]Gérard Lehuger Gérard Lehuger rappelle qu’une exploitation agricole génère au moins 5 emplois directs dans le Pays de Rennes, et montre le grand nombre de déclarations administratives que doit remplir un éleveur.[/caption]

La traçabilité mise en avant

« Les veaux sont achetés localement et restent 11 mois sur l’exploitation. Les sols en pente sont “autonettoyants”. Les déjections tombent dans le couloir et sont raclés vers la fumière couverte. La mise aux normes a été réalisée en 2000 », a détaillé le producteur lors de la porte ouverte. Dans des seaux, étaient exposées les différentes composantes de l’alimentation quotidienne d’un bovin : la féverole qui est cultivée sur l’exploitation, le maïs humide conservé sous bâche, le maïs ensilage… “Seul le correcteur azoté est acheté.” Le producteur a aussi insisté sur la traçabilité des bovins dès la naissance et dans les transferts, sur les cultures aussi.

Le Département prend des mesures face à la crise

Également présent lors de l’inauguration, Jean‐Luc Chenut, président du Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine, a rappelé les actions envisagées par le Département, « à hauteur de ses compétences et moyens », face à la crise agricole. « Le Département se tient prêt à abonder le fonds de soutien à la MSA mis en place par l’État pour la prise en charge des cotisations sociales des éleveurs en difficulté, avec une enveloppe de 200 000 € qui pourra être ajustée. Le Département pourra également réévaluer son aide aux structures d’accompagnement de la profession : Atese et Solidarité paysans, et cofinancement du dispositif de l’État, Agriculteurs en difficulté (AED). » Par ailleurs, les travailleurs sociaux vont venir en appui aux structures d’accompagnement des agriculteurs afin de détecter le plus en amont possible les situations difficiles.

Pas de nouvelle MAEC possible

Lors de la visite à destination des élus et administratifs, le producteur a précisé qu’il avait signé précédemment une MAE « phytos », investissant dans une houe rotative qui permet le premier désherbage du maïs. « Mais je n’aurai pas accès aux nouvelles MAEC car il n’y a pas d’herbe sur l’exploitation. C’est dommage pour les engraisseurs, qui sont classés en catégorie herbivores. » Les producteurs de la FDSEA et des JA ont par ailleurs rappelé aux représentants des pouvoirs publics la lourdeur de l’empilement administratif. « La déclaration de flux d’azote par exemple n’est pas demandée par Bruxelles », souligne Loïc Guines, président de la FDSEA. « Les agriculteurs sont des entrepreneurs, ils doivent avoir une liberté d’action », précise Gérard Lehuger. Patrice Faure, secrétaire général de la préfecture d’Ille-et-Vilaine, a souligné qu’un informaticien a été recruté par l’administration pour la mise en place de documents préremplis qui pourraient faire gagner du temps aux agriculteurs. Agnès Cussonneau


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