benoit-le-gros-etienne-simon-systeme-lisier-total-elevage-lait-porc-bovin - Illustration Un séparateur de phase pour lisier de bovin

Un séparateur de phase pour lisier de bovin

Le Gaec du Bas-Ralay a opté pour un  système lisier total sur son élevage mixte lait et porc, permettant d’optimiser la gestion agronomique des engrais de ferme.

« Lors de l’agrandissement du troupeau en 2013, nous avons fait le choix de limiter la part du pâturage », explique Étienne Simon, un des associés du Gaec du Bas-Ralay, à Saint-Germain-en-Cogles (35). Il poursuit : « Dans notre système logette lisier, avec un temps important passé en bâtiment par les vaches, nous avons opté pour le séparateur de phase permettant de recréer une phase solide équivalente à un fumier et présentant plus de souplesse pour la gestion de l’épandage. »

Dans la nouvelle stabulation, des racleurs à cordes, en circuit fermé, passent ainsi toutes les heures et demie pour canaliser le lisier par gravité (pente de 4 % sur une distance de 7 mètres) jusqu’à la fosse où il est mélangé avec celui de l’atelier porc. Le lisier bovin est assez épais, dû à la présence de farine de paille, provenant de l’asséchant des matelas des logettes. Une pompe hacheuse homogénéise le produit avant qu’il ne soit acheminé vers le séparateur de phase.

Meilleure valorisation agronomique

« En plus de la phase solide gérée comme un fumier compact, nous avons un lisier filtré fluide, facile à reprendre et à épandre », précise Benoît Le Gros, associé en charge des cultures. Le chantier d’épandage est délégué à une entreprise de travaux agricoles « Nous avons pu sans problème faire de l’épandage sans tonne et utiliser des pendillards sans risque de colmatage ». Il permet aussi de faciliter l’utilisation de l’engrais de ferme, riche en éléments fertilisants, sur toute la surface, y compris sur prairie tôt en sortie hiver, tard à l’automne, et sur une partie du parcellaire éloignée à 25 ha. Et une meilleure gestion agronomique de ces effluents en adaptent les périodes d’épandage en fonction des besoins des plantes. « Nous n’avons pas vu de plantes grillées, même en plein soleil l’année dernière. Le lisier bovin a ainsi une très bonne efficacité », analyse l’agriculteur.

30 000 € d’investissement

« Le séparateur de phase, partie terminale, ne doit pas focaliser toute l’attention », insiste Philippe Briand, de la Chambre régionale d’agriculture. Il est important de réfléchir au circuit total de canalisation incluant le broyage, le brassage et le pompage. « Si, dans cette exploitation, l’investissement s’est évalué à 30 000 € avec le modèle de séparateur le plus simple et la présence d’une plate-forme couverte déjà existante, d’autres estimations font monter les montants des projets à 50 000 € ». Carole David


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