Autonomie alimentaire, réduction des charges, valorisation des pâtures sont les thèmes qui ont été abordés lors de la journée technique organisée sur l'élevage du Parc Coët, par le Civam et le BV du Loch et du Sal. - Illustration La betterave tient son rang à la SCEA du Parc Coët, à Pluvigner
Autonomie alimentaire, réduction des charges, valorisation des pâtures sont les thèmes qui ont été abordés lors de la journée technique organisée sur l'élevage du Parc Coët, par le Civam et le BV du Loch et du Sal.

La betterave tient son rang à la SCEA du Parc Coët, à Pluvigner

Annie et Jean-Claude Gauter recherchent l’autonomie pour alimenter leur cheptel en s’appuyant sur l’herbe pâturée, les betteraves, les céréales auto-consommées ou le tourteau de colza.

Les 35 hectares accessibles aux 58 laitières de la SCEA du Parc Coët sont essentiellement enherbés et valorisés en pâturage. De la mi-mars à début décembre, les vaches pâturent. « Ce parcellaire accessible est séparé par une route peu fréquentée. Nous réservons les paddocks proches de l’étable pour la nuit. Les paddocks « jour » sont de l’autre côté de la route. Il faut y aller à deux », précise Annie Gauter. Ces paddocks font 1 hectare au maximum et les vaches y restent 3 à 4 jours selon la saison. L’association RGA – trèfle blanc règne en maître.

« Je sème une variété de trèfle agressif. C’est satisfaisant au début mais il a tendance à disparaître au fil des années », déplore Jean-Claude Gauter, décidé à semer, désormais, plusieurs variétés de trèfles dans ses prairies, fertilisées par 35 à 40 unités d’azote de lisier de bovin ou de porc, une fois dans l’année. Ces prairies sont exclusivement pâturées et simplement nettoyées à la barre de coupe pour gérer les refus. Elles sont retournées au bout de 5 ans pour laisser place à un maïs ou à une betterave suivie d’un maïs. Sur l’autre site, à quelques kilomètres, les éleveurs implantent du RGI pour la fauche (foin et enrubannage).

ration

50 €/1000 L d’EBE en plus / aux moyennes

« Avant l’agrandissement et le passage de 35 à 58 vaches en 2007, le système était plus herbager. Aujourd’hui, nous ne fermons jamais le silo de maïs. Nous distribuons toujours au moins 5 à 6 kg d’ensilage ». Sur le parcellaire accessible aux laitières, 3 kilomètres de réseau d’eau et des chemins ont été réalisés dès le début des années 2000. Des talus et des haies ont été implantés. Autre point positif pour la valorisation fourragère : l’augmentation de la pluviométrie. « Les moyennes historiques annuelles donnent 800 à 900 mm de pluie dans le secteur. Depuis une dizaine d’années, elle est bien supérieure à 1 000 mm. Les pluies ne sont pas plus abondantes mais elles sont plus importantes », indique l’éleveur, relevés météo à l’appui. Les rendements, en maïs, sont de 13-14 tonnes de MS/ha.

Les betteraves (3 ha, récoltés par entreprise) sont distribuées au godet désileur de fin octobre à la mi-mars, à raison de 3,5 kg par vache. Les 13 ha de céréales, implantées sur le second site, sont auto-consommées par les vaches et les génisses. Ces dernières ont une complémentation azotée à base de tourteau de colza produit sur place (4 ha). Les laitières n’en consomment pas en raison de sa richesse résiduelle en matière grasse. L’huile est vendue pour l’alimentation humaine. La production par vache est de 8 300 litres à des taux de 44,3 et de 34,2. Sur la dernière année comptable, le coût de production est de 278 €/1000 litres, à comparer aux 328 €/ 1000 litres de la moyenne de groupe. Un résultat dû à la limitation des intrants. Les frais vétérinaires sont environ deux fois moindres qu’en moyenne de groupe et le taux de renouvellement est de 25 %. La marge brute
et l’EBE sont d’une cinquantaine d’euros par mille litres supérieures à ces mêmes moyennes.


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