Dossier technique

Une ambiance améliorée en changeant de mode de chauffage

Éric Dréan à Plounévézel (29) - Pour améliorer la maîtrise des températures en post-sevrage et réduire sa consommation énergétique, Éric Dréan a remplacé ses radiants électriques par un système de chauffage avec pompe à chaleur. L’ambiance dans les salles avec des caillebotis béton et dans celles en caillebotis plastique s’est nettement améliorée.

deux hommes accroupis au milieu de porcelets dans une case de post-sevrage - Illustration Une ambiance améliorée  en changeant de mode de chauffage
Patrice Monot, technico-commercial chez Calopor et Éric Dréan, éleveur à Plounévézel.

Éric Dréan s’est installé en 2009 sur Plounévézel (29) en reprenant l’exploitation de 110 truies de ses parents et celle de 90 truies de son oncle et sa tante située juste à côté qui était vieillissante. « J’ai restructuré en construisant une gestante bien-être et 540 places de PS en 2010. En 2014, j’ai construit 30 places de maternité. Trois ans plus tard, j’ai investi dans 1 040 places d’engraissement. Un stockage de matières premières pour ma Faf maïs + blé + complémentaires est venu compléter l’exploitation en 2022. Cette année, j’ai construit 220 places d’engraissement et 220 places de quai d’embarquement avec soupe », résume l’éleveur.

Les plus gros porcelets sur caillebotis béton

L’exploitation de 200 truies naisseur-engraisseur en conduite 7 bandes et sevrage à 28 jours possède 2 post-sevrages différents. « J’ai un PS de 3 salles de 120 places qui date de 1992 en caillebotis béton. J’effectue un tri lors du sevrage et j’envoie les plus gros porcelets dans ce bâtiment car je considère qu’il est moins confortable. Le reste du lot va dans l’autre bâtiment PS plus récent, équipé de 3 salles de 180 places en caillebotis plastique. Je vends une partie de mes laitons car je manque de places de PS et d’engraissement », indique Éric Dréan. L’éleveur affiche une moyenne de 14,5 sevrés par portée depuis 4 ans. Il précise que, lors du sevrage, le tri se fait à l’œil et que les porcelets ne sont pas pesés.

Le sol est sec et les porcelets beaucoup plus propres

Ne nécessitait pas de gros travaux

Avant, le chauffage des PS se faisait avec des radiants électriques. « J’étais trop juste en puissance au compteur et je n’arrivais pas à atteindre les températures de consigne désirées. Je ne dépassais pas les 25 °C en température d’ambiance quand je souhaitais obtenir entre 27 et 28 °C. De plus, je passais beaucoup de temps à réparer des radiants qui étaient vieillissants. Il fallait aussi les démonter, les nettoyer et les remettre en place entre chaque lot. » En 2020, l’éleveur a profité des aides PCAEA pour investir dans un système de chauffage à économie d’énergie. « Je connaissais le chauffage avec pompe à chaleur (Pac) pour l’avoir installé sur ma maison et constaté la baisse de ma facture d’électricité comparé au chauffage électrique classique. » Éric Dréan a donc été vite convaincu en découvrant le système de Calopor pour chauffer les salles de PS. De plus, cela ne nécessitait pas de gros travaux et s’adaptait très bien sur du bâtiment existant.

Gain d’1 heure de travail entre chaque lot

« Nous avons une Pac de 24 kW en aérothermie à l’extérieur. Dans un petit local technique, nous avons installé le ballon tampon qui stocke l’eau chaude. Nous avons ensuite les départs d’eau chaude qui vont vers les 2 centrales de traitement d’air Biomim (une dans chaque bâtiment) de 2 000 m3 qui sont positionnées dans les combles. Des gaines envoient ensuite l’air chaud vers des bouches de soufflage installées au plafond dans les salles. La régulation du chauffage est en lien avec la régulation de l’élevage », explique Patrice Monot, technico-commercial chez Calopor. L’éleveur estime avoir gagné 1 heure de travail par lot pour la préparation des salles puisqu’il n’y a plus de radiants à démonter, nettoyer, remonter et réparer. « Dans le bâtiment sur caillebotis béton, on a un air sec, on ne ressent plus l’humidité, l’ambiance n’est plus lourde comme avant. Il n’y a plus cette odeur d’ammoniac, le sol est sec et les porcelets beaucoup plus propres. Dans les salles équipées de caillebotis plastique, en automne et en hiver j’avais de la condensation qui se créait l’après-midi. Avec ce nouveau système de chauffage, je n’ai plus de problème. L’ambiance est agréable, on se sent bien et au chaud dans les salles. Il n’y a plus de variations de températures entre le jour et la nuit car je chauffe un volume, plus une zone. Je chauffe plus qu’avant, j’arrive à atteindre facilement la consigne de 27 °C et le ressenti est supérieur car il n’y a plus d’humidité dans les salles », note Éric Dréan. Il a investi 42 000 € HT (hors aides) dans ce système de chauffage en 2020. Avec un prix moyen de l’électricité à 0,13 €/kWh, le temps de retour sur investissement était de 7 ans sans les aides et en ne prenant en compte que les économies d’énergie alors qu’il y a aussi du progrès technique et un gain en temps de travail.

Nicolas Goualan

Les salles chauffées après le lavage

Depuis quelques temps, Éric Dréan démarre le chauffage après le lavage des salles avec une consigne de température entre 16 et 20 °C. L’idée est d’envoyer de l’air chaud et sec pour sécher les salles et les caillebotis. « Les conditions sont donc optimales pour le confort des porcelets au moment de leur entrée en PS. Je n’ai plus du tout de problèmes d’oreilles nécrosées qui pouvaient être causées par une ambiance dégradée. Je constate aussi une meilleure immunité des cochons. J’ai aussi commencé à laisser quelques lots avec des queues longues et ça se passe bien. En ce moment, mon taux de perte au sevrage est 1,6 %. »


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