Après avoir été associé de Gaec avec ses parents puis avec un cousin, Samuel Martineau est, depuis 2014, seul à la tête de l’EARL des Chênes Verts, qui emploie deux salariés. « Mon père était un passionné de génétique Holstein ; nous avions des animaux de très bon niveau et quelques mères à taureaux. Mais la consanguinité était importante et les problèmes de pattes et de cellules pénalisaient l’élevage. Le choix de taureaux était moins important et la sélection trop axée sur la production laitière. En 2005, j’ai décidé de croiser les vaches les moins bonnes avec de la semence de taureaux Rouge Scandinave (Viking Red). J’ai choisi cette race parce qu’elle avait un peu les mêmes caractéristiques que la noire ». Les premiers croisements sont satisfaisants ; « le premier taureau Rouge que j’ai utilisé était vraiment excellent ; ça m’a poussé à continuer dans cette voie ». L’éleveur décide rapidement de croiser tous les animaux. « Sur les premières croisées, j’ai remis des taureaux Holstein, mais en 2009, j’ai décidé d’utiliser de la semence de taureaux montbéliards pour ramener du gabarit et les bénéfices du croisement à trois voies ». Un choix recommandé par ProCross. Ces deux races sont censées garantir un haut niveau de production tout en apportant leurs qualités fonctionnelles, de santé, de longévité, de robustesse et de fertilité. « La production avait baissé mais les taux ont augmenté et les croisées étaient plus robustes, plus solides sur leurs membres. C’était flagrant », assure l’éleveur qui indique également que le nombre de cellules avait diminué. « Par contre, il y a plus d’hétérogénéité dans le troupeau ». Le quinquagénaire s’en accommode, dès lors que les objectifs économiques sont atteints, à savoir plus de 200 000 euros d’EBE annuels pour un million de litres de lait vendus…
Dossier technique
Vingt années de croisement trois voies
EARL des Chênes Verts, Bois de Céné (85) - Depuis 2005, Samuel Martineau mise sur le croisement de races pour assurer de bons résultats technico-économiques. Les 140 vaches ont des gènes Holstein, Rouge Scandinave et Montbéliard.
