Le projet d’investissement dans une unité de méthanisation a évolué au fil d’une dizaine d’années de réflexion. « Nous avons d’abord pensé à une installation collective, avec nos collègues de la Cuma », indique Frédéric Daniel, l’un des 5 associés du Gaec des Coteaux du Don. « Mais certains n’étaient pas prêts car ils venaient d’investir dans leurs outils de production. Alors, on y est allés seuls, en cogénération car l’injection directe nécessitait d’augmenter la puissance de l’unité pour amortir le coût des connexions au réseau ». Le Gaec dispose, depuis plus d’un an, d’une unité d’une puissance de 250 kW produisant de l’énergie électrique (vendue) et thermique, en totale autonomie. « Toutes les matières premières proviennent de l’exploitation de 500 hectares de SAU, et nous avons de quoi valoriser la chaleur », précise l’associé. Les effluents des différents ateliers sont intégrés au digesteur, à savoir les lisiers des 190 laitières confinées à l’étable toute l’année (seules les génisses et les taries sortent en pâture), les fumiers des 400 jeunes bovins charolais engraissés à l’année et du poulailler de 1 200 m2. Des cives d’hiver et d’été sont également intégrées, ainsi que 2 tonnes de maïs ensilé, par jour. « C’est un maïs semé tardivement, après les pois, récoltés fin mai. Ces pois sont irrigués, donc le maïs ne souffre pas trop de la sécheresse au démarrage. On espère 10 tonnes de matière sèche par hectare. En année pluvieuse, comme l’an dernier, le rendement était égal à un maïs semé un mois plus tôt ». Au total, une trentaine de tonnes de matières sont intégrées au pré-digesteur chaque jour. Sécher des céréales et de la luzerne « La rénovation du poulailler, anciennement Louisiane, faisait partie du projet. Avant la crise ukrainienne, nous dépensions déjà 25 000 € de gaz à…

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