De gauche à droite : André Sergent, Antoine Boixière et Marcel Denieul. - Illustration Prospective sur la robotique au Space
De gauche à droite : André Sergent, Antoine Boixière et Marcel Denieul.

Prospective sur la robotique au Space

Sur « l’Espace pour Demain » du Space, les responsables professionnels vont déployer le thème de « la robotique au service des éleveurs ». Des solutions pour toutes les productions y seront proposées.

« Alors que l’opportunité de produire plus de lait s’est présentée, nous avons préféré investir dans des robots plutôt que d’embaucher des salariés », a expliqué Antoine Boixière, lors de la conférence de presse pré-Space, organisée cette année sur son exploitation. Le jeune homme s’est installé avec son père Michel en 2011 à Pleudihen-sur-Rance (Gaec du Tertre Goutte – 22). « À mon installation, nous produisions 600 000 L à deux UTH. Aujourd’hui, nous en faisons 1,4 million avec la même main-d’œuvre. » Grâce à l’optimisation permise par les robots entre autres, chacune des 120 vaches laitières produit en moyenne 12 000 L.

Rentabilité sur 7 ans

Ces dernières années, les producteurs ont investi dans deux robots de traite (250 000 € en tout), un robot d’alimentation (150 000 €), une pailleuse automatique qui pousse la paille directement au-dessus des logettes et aires paillées (120 000 €, coût abaissé du fait de l’implantation du constructeur autrichien Schauer en France) et des racleurs automatiques (30 000 €). « Ces équipements sont rentabilisés sur 7 ans. Et ils travaillent 7 jours sur 7 », argumente le producteur, féru d’automatisation. D’un coût de 10 000 €/an pour les robots et de 4 000 €/an pour l’alimentation (formule tout compris), « la maintenance est très réactive. »

Anticiper les maladies

Sur la santé des vaches aussi, les robots permettent de piloter plus finement. « Le robot de traite mesure la température, la rumination, la conductivité… On sait qu’une vache va être malade, avant même de pouvoir l’observer visuellement. Pour les mammites par exemple, nous utilisons les huiles essentielles rapidement. Dans 8 cas sur 10, pas besoin d’antibiotiques en plus… » Le Gaec affiche un prix d’équilibre tout à fait raisonnable, à 300 €/1 000 L. « Interpellant les éleveurs, les solutions robotiques font évoluer le travail dans les exploitations et peuvent correspondre à certains, alors que les modes d’élevage sont de plus en plus diversifiés », souligne Marcel Denieul, président du Space.

« L’automatisation peut permettre de réduire des tâches pénibles et répétitives, de rendre les métiers agricoles plus attractifs pour les jeunes, de collecter des données pour améliorer la performance… », ajoute André Sergent, responsable professionnel de l’Espace pour demain (anciennement plate-forme Recherche et développement). « Mais il y aura toujours besoin d’éleveurs et de salariés pour superviser, pour ajuster… »

Concours européen en Simmental

Le Space va se dérouler du 12 au 15 septembre au Parc-Expo de Rennes. Plus de 1 440 exposants sont attendus pour informer et échanger avec les visiteurs. « Cette année, 47 dossiers Innov’Space ont été retenus. Cette distinction est désormais reconnue comme un label par les professionnels. Et la découverte des nouveautés est un des premiers critères de venue des visiteurs, y compris étrangers », précise Anne-Marie Quemener, commissaire général. Parmi les nombreux concours animaux organisés lors du salon rennais, c’est la Charolaise qui sera cette année à l’honneur avec 80 animaux en lice le mardi après-midi. La race simmental y organise son concours européen le mercredi. Des animaux français, mais aussi d’Allemagne et d’Autriche seront présents. La Vente Genomic Élite rassemblera 35 animaux de 8 races différentes, laitières et allaitantes. Le maximum pour ce type de vente.


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