La barre inclinée permet aux JB d’aller plus loin sur la table d’alimentation - Illustration La concurrence polonaise en viande bovine s’accroît
La barre inclinée permet aux JB d’aller plus loin sur la table d’alimentation.

La concurrence polonaise en viande bovine s’accroît

La Pologne est très présente sur le marché européen, faisant chuter les cours des jeunes bovins (JB) français, mis à mal également par l’afflux de vaches.

Sur 2016, les exportations françaises de viande bovine fraîche et congelée se maintiennent, moyennant une baisse de prix de l’ordre de 2 % par rapport à 2015, du fait notamment de la concurrence de la Pologne. Cette dernière est très présente sur l’Italie et la Grèce, deux marchés traditionnels de la France, où la consommation de viande bovine est en baisse. Avec un prix inférieur à 3,20 €/kg de carcasse sur 2016, le JB (R) polonais reste très compétitif par rapport à son homologue français ou allemand.

Dynamisme sur l’Allemagne

« Les ventes de viande bovine française se développent toutefois sur l’Allemagne, où l’engraissement de JB diminue, avec en parallèle une consommation de viande bovine qui se porte bien. Les représentants du pays à Bruxelles tablent sur une hausse de 2 % de la demande. La viande bovine est perçue comme plus saine que la viande de porc par exemple », précise Caroline Monniot, du service Économie des filières de l’Institut de l’élevage.

Malgré une baisse des volumes abattus, les cours du JB type viande français sont en baisse de 3 % sur 2016 par rapport à 2015 (classement U). Pour le JB de type laitier, les cours (sur le O) chutent de 14 %. Des prix qui devraient conduire à une nouvelle baisse des mises en place. Les broutards enregistrent par contre une forte hausse d’exportation vers l’Italie qui réalise davantage de mises en place.

La Pologne progresse encore

La production polonaise de viande bovine poursuit sa progression commencée lors de son adhésion à l’Union européenne. Sur les 8 premiers mois de 2016, les abattages de mâles non castrés ont représenté 570 000 têtes en Pologne (+ 4 % / 2015). « L’augmentation des poids de carcasse a conduit à une hausse plus forte en volume (+ 6 %, à 185 000 téc). L’enquête cheptel de juin dénombrait 799 000 mâles âgés de 1 à 2 ans, soit une hausse de + 8 % par rapport à juin 2015 », chiffrent les services de l’Institut de l’élevage.

Les abattages polonais de jeunes bovins devraient donc rester importants en fin d’année ainsi qu’en 2017. « Ils devraient toutefois rapidement plafonner en raison des disponibilités limitantes en petits veaux, tant en Pologne que dans les pays voisins. »


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