Un trieur spécifique céréales bio en Cuma

La Cuma des Ajoncs, à Plouaret (22), vient d’investir dans un trieur à céréales spécifique pour les producteurs biologiques. Ils sont déjà 17 adhérents à s’être engagés à utiliser ce matériel qui va permettre de trier et séparer des mélanges céréaliers pour produire leurs semences.

« L’arrivée de ce trieur à céréales acheté par la Cuma des Ajoncs, à Plouaret (22), pour les besoins des agriculteurs en production biologique va nous permettre de développer de nouvelles cultures », témoigne Benoît Allain, adhérent de la Cuma et éleveur à Ploubezre (22). Le 4 octobre, le technicien de chez Dorez, fabricant de trieurs, est venu sur l’exploitation de Gildas Le Bars, à Plouisy (22), former les 17 agriculteurs qui adhèrent déjà à la Cuma pour l’utilisation de ce matériel. « J’adhère à la Cuma uniquement pour le trieur », précise Gildas Le Bars. Il va l’utiliser pour trier ses semences, nettoyer du blé noir qui est vendu à un boulanger et nettoyer le maïs grain avant séchage.

[caption id=”attachment_30205″ align=”alignright” width=”300″]melange-ble-pois Résultat après le passage dans le trieur du mélange blé/pois.[/caption]

Le choix des grilles garantit la qualité de triage

La mise en route du trieur s’est faite avec un mélange blé/pois. L’objectif est de séparer le blé, les pois et les impuretés ou déchets qui sont souvent de la folle avoine, du gaillet, de la vesse et des grains de blé légers. « Le réglage et le choix des grilles garantissent une bonne qualité de triage », déclare le technicien. Quatre grilles différentes allant de la plus petite à la plus grosse sont positionnées sur le cylindre du trieur. Les grains les plus petits sortent d’abord pour terminer sur la grosse graine.

« Sous le cylindre, 3 vis acheminent les grains vers 3 big-bags différents. En 1er nous éliminons les petites graines et les déchets, puis nous récupérons le blé pour terminer avec les pois. Faire le bon choix de grille n’est pas chose aisée au démarrage mais après avoir tâtonné un peu cela s’apprend vite », explique le technicien. Surtout que ce trieur spécifique pour les productions biologiques est livré avec 20 grilles lorsqu’habituellement 8 suffisent. Et encore, le fabricant certifie qu’il va en manquer au moins 4 lorsque les agriculteurs auront fait une saison complète de triage.

Produire sa semence plutôt que de l’acheter 1€/kg

« La semence est notre seule charge opérationnelle en bio. Avec le nombre croissant de conversions, nous risquons de manquer de semence. Autant la produire nous-mêmes », témoigne un agriculteur. Il soulève aussi la problématique du prix élevé de la semence en bio. « La semence de blé est vendue 1€/kg alors que notre blé est repris autour de 0,28 €/kg. Le calcul est vite fait. » La Cuma offre aussi l’opportunité aux agriculteurs de se rencontrer, dialoguer… Pour le démarrage de l’activité 4 sites de triage sont définis : Plouisy, Ploubezre, Plouaret, Louargat.

Faire tourner l’outil

Le trieur acheté 73 700 € a bénéficié de subventions du Conseil régional et du Conseil départemental à hauteur de 29 500 €. La part fixe par exploitation pour adhérer à la Cuma et utiliser le trieur est fixée à 200 € par an. « Sur le prévisionnel, nous sommes partis sur un coût horaire de 30 € comme base de facturation », annonce Jean-Marc Roussel, animateur à la FDCuma. En toute logique, plus le trieur va tourner moins cela coûtera cher aux adhérents. Les agriculteurs bio intéressés peuvent se renseigner auprès de la Cuma des Ajoncs, à Plouaret (22).


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