19897.hr light - Illustration « Pour 80 % de la génération Z, le travail est important »
Daniel Ollivier est sociologue. Il a donné sa vision de la génération Z.

« Pour 80 % de la génération Z, le travail est important »

Avec l’éclairage d’un sociologue et grâce à un sondage mené auprès d’étudiants, l’Anefa a brossé le portrait de la génération Z en décortiquant leurs attentes et leurs façons d’appréhender le monde du travail.

On leur attribue un caractère individuel, souvent le nez collé à l’écran de leur Smartphone, rechignant même à travailler. Pourtant, la génération Z, nom donné aux personnes nées de la fin des années 90 à 2010, s’avère être un public plus subtil et plus étonnant. Il est certain que cette génération n’a plus la même éducation que « les baby-boomers, qui ont été marqués par les 30 glorieuses, le progrès et des actions collectives comme la construction de l’Europe », conçoit Daniel Ollivier, sociologue, intervenant à une journée organisée par l’Anefa, à Châteaulin. Après un modèle de l’obéissance où l’on ne négociait pas, place à des jeunes qui amènent un souffle nouveau, non sans conséquences sur le management et le recrutement. Ces hommes et femmes « ont la capacité à travailler en réseau et à s’adapter. Ils n’ont pas la volonté de séduire et veulent au contraire rester fidèles à leur image en étant authentique », décrit le sociologue. Cette génération ne sera pas carriériste, mais reste ambitieuse. « Le travail est important pour 80 % d’entre eux, mais 80 % estiment aussi que le travail n’est pas une priorité ». Les jeunes apprécient un emploi et sont performants « quand ils ne sont pas dans un management par le stress ».

Ils sont performants quand le management n’est pas stressant

840 étudiants interrogés

Marine Delbano, étudiante en licence professionnelle management des organisations agricoles et alternante à l’Anefa, a mené une enquête auprès de 840 étudiants bretons, en majorité en classe de terminale. Parmi les 27 questions posées : pourquoi avez-vous choisi les filières agricoles ? « Par passion, en réponse 1, puis pour en faire leur métier et enfin pour travailler avec des animaux », ont répondu les sondés composés à 43 % de Nima (Non-issu du milieu agricole). À la sortie de leur formation, le panel a répondu en majorité avoir en prétention de salaire un montant entre 1 500 et 1 600 € net/mois. Plus étonnant, « ils sont 72 % à être prêts à travailler au moins 39 heures par semaine ; ils sont aussi prêts à travailler le week-end ». Pour attirer l’attention, une offre d’emploi doit afficher « le salaire, puis le type de contrat proposé et enfin une présentation du poste proposé ».

Quand une difficulté a été rencontrée pendant un stage en entreprise, « c’est la relation avec le maître de stage qui est évoquée », soulève Marine Delbano. Les personnes non issues du milieu ont rencontré plus de problèmes (27 %), contre 15 % pour les jeunes issus du milieu agricole. 

Un sondage en cours chez les employeurs

Gilles Burel, animateur à l’Anefa Finistère, donne les premiers résultats d’une enquête menée auprès des employeurs. 285 ont répondu à ce sondage qui va se poursuivre jusqu’à fin mai. « 36 % des répondants sont en production porcine, 27 % en lait », détaille-t-il. Pour les personnes interrogées, la génération Z « est addict à son téléphone, mais a des atouts, comme la faculté de s’approprier les nouveaux outils de communication ». 


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