16368.hr - Illustration Un meilleur bilan carbone mais aussi de la production
Entre 2010 et 2020, l’Ukraine avait doublé sa production de graines.

Un meilleur bilan carbone mais aussi de la production

Intervenant à l’assemblée générale d’Eilyps Group, Patrice Moyon, journaliste à Ouest-France, a souligné que la stratégie climat ne doit pas se substituer à l’enjeu de production agricole en France et en Europe.

« Si l’agriculture française demeure sur la première place en Europe, elle rencontre des difficultés. Elle est passée de la 2e à la 5e place des pays exportateurs de produits agricoles dans le monde », a commencé Patrice Moyon, chroniqueur et éditorialiste au journal Ouest-France, lors de l’assemblée générale d’Eilyps Group, le 6 juin à Pacé (35). L’agriculture représente moins de 3 % des actifs aujourd’hui mais porte des questions stratégiques « concernant la souveraineté alimentaire et l’occupation des territoires notamment ».

Face aux enjeux démographiques et climatiques, l’agriculture française a un rôle à jouer pour la stabilité. « La population africaine va doubler deux fois dans ce siècle ». A nos portes, des pays du Maghreb rencontrent déjà des difficultés pour leur alimentation. Aujourd’hui, « les Etats-Unis, la Chine, la Russie, le Brésil considèrent l’agriculture comme stratégique. L’Europe place l’enjeu climatique en 1re ligne. Elle ne doit pas oublier la souveraineté alimentaire. »

L’agriculture, au cœur de la guerre en Ukraine

Le journaliste s’est rendu à plusieurs reprises en Ukraine depuis le début de la guerre. « L’agriculture est au cœur de ce conflit. L’Ukraine et la Russie sont de très gros producteurs de blé, colza, tournesol… Avec l’annexion de la Crimée en 2014, Poutine a accéléré ses investissements dans l’agriculture. » Le blocage du port d’Odessa par les Russes a fait flamber les cours des céréales.

Le journaliste a rencontré des agriculteurs du Nord de l’Ukraine et est descendu jusqu’à Odessa. Ce pays « est une terre de contrastes en agriculture : certains n’ont que quelques vaches, d’autres gèrent 3 000 ha, les élevages de poulets peuvent être de très grande taille… ». À une cinquantaine de km de la frontière biélorusse, « j’ai rencontré des agriculteurs sur 500 ha de terres sableuses : les troupes russes avaient tout pillé », détaille le journaliste. Dans l’Est, près de Kharkiv, une ferme de 500 ha était occupée par des troupes russes. « Quand ils sont partis, ils ont mis le feu à l’étable où étaient les animaux. »

La performance récompensée

Cette année, les prix du Challenge Éleveurs ont concerné 7 catégories, récompensant les élevages adhérents à Eilyps Group les plusperformants.
Résultats par catégories :
Bio : Gaec Le Château, Bédée
Système pâturant : EARL Garnier Chaslerie, Taillis
Système mixte stock – pâturant : Sébastien Lodiel, Étrelles
Système maxi stock : Gaec de la Brandais, Betton
Zone sud Loire : Gaec du Buisson, Aiffres
Bovin viande : Gaec de Furgon, Fougères
Caprins lait, Gaec les Chèvrefeuilles, Courlay

Partenariats nombreux

Doté d’un chiffre d’affaires de 16,35 millions  €, Eilyps Group compte 3 050 clients et 230 salariés. « 2022 fût une année dense pour le conseil d’administration avec la mise en place d’une nouvelle organisation suite à la fusion d’Eilyps avec Saperfel », souligne Pierrick Cotto, président d’Eilyps Group. « Pour proposer à nos clients une approche plus globale et concrète, nous avons réalisé des partenariats avec d’autres acteurs : banques, centres de gestion, acteurs de la méthanisation, déshydration », ajoute Sylvain Bouyer, directeur.


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