12506.hr - Illustration Bâtiment non bardé et couchage sur miscanthus
Les quatre associés du Gaec Le Clos gèrent un troupeau de 230 vaches dont 70 % de Normandes.

Bâtiment non bardé et couchage sur miscanthus

Sur le Gaec Le Clos à Saint-Marc-le-Blanc (35), les deux nouveaux bâtiments offrent du confort aux animaux comme aux éleveurs. La production et la santé des vaches laitières suit.

Mis en route en septembre 2020, les deux bâtiments sont similaires, accueillant les vaches laitières des deux troupeaux fusionnés en 2019. Aujourd’hui, le Gaec Le Clos accueille 230 vaches dont 70 % de Normandes qui produisent 1,7 million de litres de lait. La SAU de 265 ha comprend 105 ha de maïs ensilage, 88 ha d’herbe et 60 ha de blé/orge.
« Nous avons choisi une salle de traite roto de 36 postes. À deux, la traite de 200-210 laitières se fait en 1 h 30 environ », ont présenté Jonathan, Corentin et Pierrick Piron, associés à Laurent Sourdin, le mardi 7 juin dans le cadre de l’assemblée générale de Normande 35.

Un outil tiller tous les jours

Particularités du nouveau bâtiment, il n’est pas bardé sur les côtés et l’aire de couchage est en miscanthus malaxé (9 m2/VL sans compter l’aire d’exercice). « Cela a évité la pose de logettes plus coûteuses et demandant plus de temps de travail. Aujourd’hui, tout le miscanthus est acheté mais nous prévoyons d’en implanter. Pour l’entretien de la litière, un outil tiller est passé tous les jours. C’est assez rapide. Les vaches sont levées régulièrement grâce à un signal sonore et un chien électrique pour que les bouses tombent plutôt dans l’aire d’exercice. »

Répandu sur une couche de sable, le miscanthus est vidé 3 fois par an. « Cette litière est souple, intéressante pour les pattes des vaches. Aujourd’hui, nous avons beaucoup moins de dermatites. » Les vaches taries sont par contre sur paille. Le bâtiment a représenté un coût de 4 370 €/place (hors subventions). « Avant son implantation, nous avons fait venir un géobiologue. » Avec 20 ares accessibles pour chacune, les vaches laitières sont conduites en 2 lots au pâturage (début et fin de lactation), en paddocks de 1 ha pour 100 VL. « Le lot en début de lactation va au Dac et ne sort pas au pâturage la nuit. »

[caption id=”attachment_67592″ align=”aligncenter” width=”720″]12507.hr Le bloc traite se trouve entre les deux bâtiments (dans le fond).[/caption]

Actifs de plantes en prévention

Pour la santé et l’efficacité du troupeau, les éleveurs sont conseillés par la société Olitys et utilisent une association d’actifs de plantes. L’objectif est d’avoir un rumen qui fonctionne bien ou encore un colostrum de qualité. Alors que les frais vétérinaires atteignaient 15 €/1 000 L il y a 6 ans, ils se situent aujourd’hui à 6,50 €/1 000 L (2,40 € sans les vaccins) auxquels on peut ajouter 1 €/1 000 L d’huiles essentielles. « Il n’y a plus qu’une mammite par semaine au maximum et pas de pénalités sur le prix du lait. »
Le renouvellement est de 30 % sur l’élevage. « Toutes les génisses sont génotypées depuis 2021. Nous utilisons de la semence sexée et faisons du croisement viande (Inra 95 et Charolais) ». Tous les mâles sont engraissés en taurillons et bœufs. Le revenu « viande » constitue donc une bonne part du chiffre d’affaires de l’exploitation.

Des travaux sur la fromageabilité, le Label Rouge et la finition

L’assemblée générale de la section Bretagne de l’OS Normande s’est tenue suite à celle du syndicat Normande 35, le 7 juin. Plusieurs sujets d’actualité ont été abordés : le travail sur la fromageabilité du lait en lien avec 9 autres races, la volonté d’inscrire la viande des Normandes dans une démarche Label Rouge et les essais en cours de finition des vaches à Mauron (56). Trois modalités y sont testées : 100 % herbe, complément maïs ou en bâtiment avec du maïs et de l’herbe ensilée. Des résultats zootechniques, économiques ainsi que sur la dégustation des viandes seront communiqués à l’issue des essais.

« Ma normande locale » passe au HVE 3

Certifié HVE 3, le Gaec Le Clos fait partie des élevages qui commercialisent des femelles dans la filière « Ma normande locale », née en 2019. Sur 2021, 232 animaux, principalement classés O 3, se sont inscrits dans cette filière pour une moyenne de poids de 400 kg. « Aujourd’hui, nous mobilisons les éleveurs autour de la démarche HVE 3. Nos distributeurs ont besoin de produits de qualité et certifiés pour approvisionner la restauration collective dans le cadre de la loi Égalim », note Roger Brault, président de Normande 35. « Nous arrivons à 40 exploitations certifiées. Pratiquement tous nos élevages répondent au cahier des charges qui comprend différents volets (traçabilité, biodiversité, nitrates, pesticides). Une nouvelle formation va être organisée en fin d’année. »


Un commentaire

  1. Gaby barillet

    Bonjour
    J’aurais voulu savoir quel quantité de paille de miscantus faut il /vl/an ? Cela représente quel surface de miscantus a implanté pour le troupeau cité dans l’article ?

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