De gauche à droite : Sylvain Desgranges (vice-président de l’OP Cle-P&S Ouest), Denis Berranger (président), Daniel Chevreul (directeur des approvisionnements laitiers de Savencia) et Dominique Morelle (responsable de l’activité « Ingrédients »). - Illustration Une prime de 20 € en cas de baisse des volumes laitiers
De gauche à droite : Sylvain Desgranges (vice-président de l’OP Cle-P&S Ouest), Denis Berranger (président), Daniel Chevreul (directeur des approvisionnements laitiers de Savencia) et Dominique Morelle (responsable de l’activité « Ingrédients »).

Une prime de 20 € en cas de baisse des volumes laitiers

Savencia (ex Bongrain) va proposer une prime de 20 €/1 000 L aux producteurs, si chacune des 12 OP* du groupe parvient à réduire sa production de lait de 6 % sur les mois d’avril, mai et juin.

Le challenge est important pour les producteurs de l’association Cle-P&S Ouest, qui tenaient leur assemblée générale le 1er avril à Saint-James. « Nous devons freiner notre production sur ces trois mois sur lesquels, en 2015, nous étions largement au-dessus des volumes de 2014 et 2013. Si les producteurs ne jouent pas le jeu, tout le monde sera pénalisé au niveau national », a précisé Denis Berranger, président de l’OP Cle-P&S Ouest.

« Dans le contexte actuel, il faut saisir cette opportunité. Elle peut aussi permettre d’éviter la mise en place d’un dispositif de pénalisation des « dépasseurs », notent les responsables de l’OP qui ont fait le calcul. Sur une livraison de 100 000 L sur le 2e trimestre, avec une hypothèse de prix de 275 €/1 000 L, la recette est de 27 500 €. Avec la prime, le prix serait de 295 €/1 000 L sur 94 000 L (27 730 €) auquel on peut ajouter un gain approximatif de 600 € sur le coût alimentaire, et un impact sur la trésorerie de 1 600 € en cas de vente de 2 VL. La recette potentielle serait supérieure de 2 430 €.

Un meilleur retour des marges exigé

« Pour la fixation du prix du lait, actuellement lié aux indicateurs interprofessionnels, nous souhaitons aboutir en 2016 à une nouvelle méthode de calcul qui prendrait en compte les coûts de production. Nous souhaitons que le risque « volatilité » soit davantage partagé. »
S’adressant aux responsables de la laiterie venus à l’assemblée, les producteurs ont revendiqué un meilleur retour des marges. « La crise que nous vivons depuis 2 ans et qui se poursuit sur 2016 est une crise de surproduction par rapport à la consommation. Malgré cela, nous achetons tout le lait », répond Daniel Chevreul, directeur des approvisionnements laitiers de Savencia.

Et de continuer : « Nos produits s’inscrivent dans un marché. 42 % de nos volumes sont orientés sur la France où nous essayons de tenir un prix à 340 €/1 000 L sur les marques, ce n’est pas possible pour les marques de distributeur et les 1ers prix et sur le marché de la RHF. 23 % des volumes sont orientés à l’export avec un prix européen qui se situe à 270 €. Et 35 % sont transformés en ingrédients où une valorisation est de 210 € en moyenne. » Dans un contexte de fin des quotas, le responsable, comme les producteurs, souhaiterait la mise en place d’outils pour limiter les effets des écarts de prix. Des décisions politiques qui ne pèseraient qu’à l’échelle européenne…


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