L’eau préservée et recyclée sur l’élevage laitier

Barrière raclante dans le parc d’attente et compteurs permettent de baisser la consommation d’eau sur l’élevage. La mise en place d’un chauffe-eau solaire et d’un récupérateur de chaleur sur le compresseur du tank à lait réduisent la facture d’électricité. L’eau est une ressource préservée sur le Gaec Dyna’Milk qui dispose d’une barrière poussante raclante dans l’aire d’attente (hydraulique). La surface rainurée, lavée une fois par an au nettoyeur haute pression, ne glisse pas pour autant. De 25 000 €, l’investissement est rapidement rentabilisé car « la traite est ainsi réalisée à une personne sur 2,5 heures. Si nous n’avions pas ce matériel, il faudrait une personne en plus et du temps à passer au nettoyage de l’aire d’attente », détaille Romain Marqué, un des associés du Gaec, qui s’est installé en 2018. « Nous ne passons le racleur qu’une fois par jour. » Quatre compteurs à eau sur 4 grandes zones Par ailleurs, 4 compteurs à eau ont été installés sur 4 grandes zones : le bâtiment des vaches hautes productrices, le bâtiment des vaches faibles productrices, les veaux et l’extérieur. « En cas de fuite sur une de ces zones, je reçois une alerte sur mon Smartphone », explique l’éleveur. « Le nombre de passages de racleurs dans les couloirs d’exercice des stabulations, piloté par ordinateur, dépend de la consommation d’eau enregistrée. Ce nombre baisse quand les vaches sortent au pâturage. » Au niveau du bloc traite, l’eau de rinçage de la salle de traite est récupérée dans une citerne de 2 m3 pour être réutilisée ensuite pour le lavage. La consommation énergétique est aussi regardée de près sur l’élevage. « Avant mon installation, il y avait un robot de traite pour 70 laitières. En passant à 150 vaches, nous avons fait le choix d’évoluer vers une salle de traite : un système plus souple pour se faire remplacer et avoir une bonne part de pâturage. La salle de traite est aussi moins énergivore qu’un robot. La pompe à vide est équipée d’un variateur en vue de consommer moins d’électricité. Nous avons conservé le logiciel comprenant l’identification, les compteurs à lait, la mesure de conductivité… ». Chauffage de l’eau par le soleil Un chauffe-eau solaire a été mis en place (équipé en secours d’un thermoplongeur) avec un ballon de stockage de 800 L. Il est placé en parallèle avec un autre chauffe-eau d’une capacité de 300 L qui récupère les calories sur l’échangeur du compresseur du tank à lait (matériel subventionnable). « L’objectif est de récupérer la chaleur fatale. » L’eau du chauffe-eau solaire sert dans un second chauffe-eau électrique pour reconstituer le lait pour les veaux. « Si besoin d’un appoint électrique, le déclenchement se fera en heures creuses et avec une consigne basse à 50 °C, suffisante. Ainsi, nous n’avons pas de consommation électrique sur le taxi à lait et elle est minime sur le chauffe-eau. » Par ailleurs, seules des lampes led assurent l’éclairage dans les bâtiments avec un pilotage informatique en fonction de la lumière naturelle. « Globalement en 4 ans, depuis le retour de la salle de traite et les aménagements réalisés, la consommation d’électricité a été réduite par deux sur la ferme, malgré le doublement des effectifs de vaches laitières. Et l’eau économisée par la détection de fuites précoces est de l’ordre de 10 à 20 %. » 70 000 € de rénovation pour un bâtiment de 68 places Pour loger toutes les vaches laitières sur un même site (les jeunes sont sur un autre site, de 5 mois à 1 mois avant vêlage), l’ancien bâtiment, qui abritait les génisses sur aire paillée et une fumière, a été rénové par les éleveurs, à l’exception des maçonneries. « Ce bâtiment de 68 places nous a coûté moins de 70 000 €. Il abrite les vaches moins productives, les taries et les ‘préparations au vêlage’ », évoque Romain Marqué. En face, la stabulation offre 95 places pour les plus fortes productrices, en logettes avec farine de paille. « Trois Dac ont été installés dans les couloirs entre les logettes suite à l’arrêt du robot. » Après la traite et au retour du pâturage, les vaches sont réallotées grâce à une porte de tri.

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Gaec Dyna’Milk au Rheu (35)

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