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L’œil sur la reproduction

L’hiver dernier, le vétérinaire québécois Vincent Caldwell était invité par les cabinets Vet&Sphère (réseau Cristal) à animer des soirées sur la gestion de la reproduction à Malestroit (56) et l’Hermitage-Lorge (22). L’occasion pour l’assemblée de lui demander pourquoi la reproduction va mal en élevage laitier. Le spécialiste canadien, un brin provocateur, donnait une explication simple : « Les vaches laitières souffrent principalement d’une carence en sperme. » Avant d’entrer dans le détail : « On ne les insémine tout simplement pas assez. À cause d’un défaut de détection des chaleurs – soit parce qu’elles sont silencieuses, soit par manque de surveillance – et de constats de gestation pas assez fréquents. »

L’amélioration de la reproduction, « qui conduit tout droit à la hausse de la production », peut en effet se résumer à une course lancée à la réduction de l’intervalle vêlage – vêlage (IVV). Un repère que tout éleveur doit avoir toujours en tête. « Même si beaucoup de producteurs sont réticents à cette idée, l’objectif est bien de se rapprocher d’un veau par vache et par an », expliquait le Canadien. « Car plus une vache fait des vêlages rapprochés dans sa carrière, plus elle fait des pics de lactation et plus vite elle commence à vous rapporter en ayant effacé le coût de son élevage avant sa première mise bas. » Dans cette approche mathématique, l’argument de la persistance laitière ne tient pas : « La hausse de taux des lactations longues ne rivalisera jamais avec la quantité de matière utile permise par la multiplication des pics. »

Comme pour les boiteries, Vincent Caldwell, comme de nombreux spécialistes, constate que la reproduction est bien trop négligée. Et comme pour la santé des pattes, il termine en rappelant que s’y investir peut s’avérer très rentable.

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