- Illustration Un intervalle entre vêlages maîtrisé
Nicole Beaucé et Pierre-Alain Esnault dans la stabulation, avec les robots Lely dans le fond. Les vaches sont désormais équipées de colliers Nedap qui enregistrent les informations d’activité, de rumination et d’ingestion.

Un intervalle entre vêlages maîtrisé

En traite robotisée, les associés du Gaec la Basse Brosse, à Saint-Symphorien (35), ont pour objectif de maîtriser l’intervalle vêlage-vêlage. Ils se sont aussi attachés à la baisse de l’âge au premier vêlage, à 24 mois en moyenne depuis 2 ans.

Sur le Gaec La Basse Brosse, l’intervalle vêlage-vêlage (IVV) est maîtrisé à 397 jours, alors que la moyenne Prim’Holstein Eilyps se situe à 408 jours. « Notre objectif est de le maintenir en dessous de 400 jours », indique Pierre-Alain Esnault, associé avec ses beaux-parents Nicole et Dominique Beaucé sur le Gaec créé en 2011. En robot depuis fin janvier 2019 (deux stalles Lely A 5), ils ne souhaitent pas faire persister les lactations. « En fin de lactation, les vaches vont moins facilement se faire traire et il y a davantage d’échecs au robot. »

« L’outil de détection des chaleurs, très rentable »

Pour détecter les chaleurs, les producteurs avaient investi dans l’équipement Heat Time sur les vaches
en 2012, puis plus récemment sur les génisses. « C’est notre investissement le plus rentable », souligne Nicole Beaucé. Entre 2011 et aujourd’hui, la production est passée de 613 000 L à 1,5 million L induisant une forte augmentation de cheptel. « Observer toutes les chaleurs devenait plus compliqué. » Les génisses qui étaient sur un autre site ont été regroupées avec les vaches en 2013.

Avec le passage au robot, les éleveurs ont équipé toutes leurs vaches de colliers Nedap (autre technologie également proposée par Lely qui analyse des informations d’activité, de rumination et d’ingestion). « Cet outil nous alerte sur l’application smartphone en cas de forte probabilité de chaleur liée à un seuil d’activité que nous avons défini. Nous pouvons ensuite la vérifier sur les courbes et sur le terrain et appeler l’inséminateur », expliquent les éleveurs qui observent aujourd’hui beaucoup moins de vaches en retard. « Nous ne pourrions plus nous en passer. » Les génisses sont équipées de colliers à partir de 1 an. « Cela nous permet de mettre en évidence les premiers cycles. »

Début des inséminations 50 jours après vêlage

« Je commence à inséminer à partir de 50 jours après vêlage », note Pierre-Alain Esnault. Les génisses sont mises à la reproduction à partir de 13 mois, contre 17,2 mois en moyenne (Eilyps). Certaines vêlent à 22 ou 23 mois. La moyenne des vêlages est à 24,3 mois (27,4 mois pour la moyenne Eilyps). Le nombre de doses de semence est par contre un peu plus élevé que la moyenne : 2,53 IA/VL inséminée (contre 2,10) et 2,13 par génisse inséminée (contre 1,69). La réussite en 1re IA est de 40 % pour les vaches (41 %) et de 41 % pour les génisses (57 %).

[caption id=”attachment_43419″ align=”aligncenter” width=”720″] Les éleveurs croisent de plus en plus avec de l’Inra 95 qui assure une bonne fertilité.[/caption]

Deux doses sexées en systématique sur les génisses

Outre des inséminations précoces, ces chiffres s’expliquent aussi par l’utilisation de doses sexées, systématiquement pour les 2 premières IA des génisses. « Elles vêlent plus facilement. En 3e IA, nous mettons des doses de Limousin. Quand les génisses sont au pâturage, le rattrapage est fait par un taureau Prim’Holstein de bonne valeur génétique, que nous changeons tous les 2 ans. » Sur les vaches, les éleveurs font généralement deux IA conventionnelles, puis un croisement en viande. « Nous utilisons du Blanc Bleu, du Limousin et de plus en plus souvent de l’Inra 95 qui offre une bonne fertilité. » Les veaux croisés, âgés de 2 à 3 semaines, sont mieux valorisés que les purs, avec des prix allant jusqu’à 220 €.

Augmenter le critère « lait par jour de vie »

Les producteurs ont souhaité abaisser l’âge au 1er vêlage pour réduire la durée improductive des femelles. Après avoir testé la pesée des génisses il y a quelques années, ils ont poursuivi ce service proposé par Eilyps. « Toutes les génisses sont pesées 4 fois par an. L’objectif de poids à l’IA est de 400 kg », précise Pierre-Alain Esnault. Il est atteint vers 12 – 13 mois pour les femelles ayant les meilleures croissances. L’alimentation est basée sur du lait entier entre la naissance et 3 mois, avec apport de mash. De 4 à 6 mois, les jeunes femelles reçoivent la même ration que les laitières, à base d’ensilage de maïs, d’herbe et de concentré. Elles passent ensuite à une alimentation faite de maïs et de paille jusqu’au vêlage. « Pour encore optimiser la phase 0 – 3 mois, nous allons plutôt apporter de la poudre de lait. » Les associés avaient eu tendance à garder des génisses avant la mise en place du robot pour voir comment le troupeau allait réagir. Maintenant que les stalles sont en place, le renouvellement va être ajusté. « Depuis quelques années, toutes les femelles sont génotypées et je sélectionne sur la mamelle et les membres. Le nombre de lactations/VL est actuellement de 2,4 et la moyenne d’étable de 9 500 L, avec un objectif de 10 000 L ».


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