- Illustration Savoir reconnaître et confirmer une chaleur
Le flairage et léchage de la zone arrière est un signe secondaire de chaleur.

Savoir reconnaître et confirmer une chaleur

Connaître les signes de chaleurs, prendre le temps, observer au bon moment… Fabrice Bidan, de l’Idele, rappelle les principes pour bien réussir la détection des chaleurs.

En lien avec la hausse de production qui peut expliquer la dégradation de la fertilité, la détection des chaleurs devient plus difficile depuis quelques années, leur durée étant plus limitée, leur expression moins marquée et les cycles anormaux plus présents. Toutefois, on pressent plutôt une amélioration à l’heure actuelle. Pour mettre toutes les chances de son côté, il convient de réaliser une observation dédiée (sans faire une autre tâche à côté) deux fois par jour, matin et soir, pendant 15 à 20 minutes. « C’est préférable à trois fois par jour pendant 5 minutes », indique Fabrice Bidan, chef de projet – reproduction des ruminants – à l’Idele.

Le moment idéal correspond à une période où le troupeau est au calme, le mieux étant le matin avant la traite et le soir une heure après la fin des travaux. Les outils d’aide à la détection (automatisée ou non) peuvent aussi être envisagés sans toutefois remplacer complètement l’observation directe.

La bonne connaissance des signes de chaleur est primordiale. « L’acceptation au chevauchement est le seul signe spécifique d’expression de chaleur. La vache s’immobilise lorsqu’elle est chevauchée par une congénère. On peut sans souci appeler l’inséminateur dans ce cas. Comme ce signe apparaît plutôt la nuit, une caméra peut aider. » Mais l’acceptation au chevauchement est rare et fugace et parfois n’apparaît pas, du fait de sols glissants par exemple…

Au moins 4 signes secondaires

Des signes secondaires peuvent aider à détecter une chaleur (flairage et léchage de la zone arrière, menton posé sur la croupe ou le dos d’une congénère, chevauchement, beuglement, agitation). « Au moins 4 signes non spécifiques associés ou répétés doivent être observés dans une plage de 15 minutes pour s’assurer d’inséminer au bon moment. »

Comme souligné dans le guide DetOestrus en production laitière, « l’augmentation de l’activité générale (déplacements et changements d’allure plus fréquents) reste un signe accompagnant systématiquement l’ovulation chez toutes les vaches exprimant des chaleurs. C’est sur ce principe qu’ont été mis au point les podomètres ou les activimètres. »

Très variable selon les individus, la durée des chaleurs est de 4 à 18 h. « L’observation de signes de chaleurs sur une période supérieure à 24 heures doit alerter sur une erreur de détection. » Le cycle de la vache est aussi un indicateur pour confirmer une chaleur. Il dure 18 à 26 jours (en moyenne 21 jours).

En savoir plus : Les producteurs peuvent évaluer leurs pratiques avec un fichier excel DetOestrus, disponible en ligne sur le site internet de l’Idele.


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