- Illustration Reproscope, un observatoire en ligne pour se situer

Reproscope, un observatoire en ligne pour se situer

L’outil gratuit en ligne Reproscope permet à chacun de se comparer sur différents critères de reproduction des vaches et selon la race, la zone géographique… Des pistes de progrès peuvent ainsi être identifiées.

L’intervalle vêlage – vêlage (IVV) moyen en Bretagne sur l’ensemble des femelles laitières est de 421 jours, sachant que 25 % des IVV les plus courts sont en dessous de 361 jours. L’intervalle vêlage – IA fécondante (IV-IAF) moyen est de 140 jours (soit une amélioration de 4 jours par rapport à la campagne précédente) et de 81 jours pour les 25 % plus courts (amélioration de 2 jours). L’âge moyen au 1er vêlage reste à 28 mois. Ce sont des données que l’on trouve dans l’observatoire en ligne Reproscope (www.reproscope.fr) calculées sur la dernière campagne prise en compte (2017/18).

Plus de 20 % d’élevages « multiraces » en Bretagne

L’outil donne des informations sur la reproduction, mais aussi sur les effectifs. On peut constater que le nombre de femelles laitières ayant vêlé est de 725 800 en 2017/18 en Bretagne, contre 713 700 en 2016/17 et 732 200 en 2015/16. « Plus étonnant, le nombre d’élevage multiraces (c’est-à-dire dont aucune race ne représente plus de 80 % des vêlages du troupeau) atteint 20 %. Un chiffre devenu important du fait du mélange des races croissant dans les troupeaux, y compris en Bretagne », souligne Fabrice Bidan, chef de projet – reproduction des ruminants – à l’Idele.

Dans la lettre de synthèse qu’il a réalisée sur la campagne 2016/17 en France, on apprend que 71 % des troupeaux laitiers français étalent leurs vêlages toute l’année et 17 % passent 4 mois sans vêlage entre janvier et septembre. Par ailleurs, 10 % des troupeaux laitiers ont un âge au 1er vêlage moyen autour de 2 ans et les vêlages tardifs (après 3 ans) atteignent ce même pourcentage. Autre chiffre étonnant : 1/5 des exploitations n’ont pas de stratégie de regroupement d’âge au 1er vêlage. 79 % des vaches sont inséminées en moyenne. Et 52 % des troupeaux n’ont recours qu’à l’IA, quand 9 % des troupeaux sont en monte naturelle exclusive. Autre chiffre symbolisant les changements en cours, seuls 7 % des troupeaux se renouvellent totalement en race pure. Le pourcentage moyen des vêlages croisés dans les troupeaux est passé de 25 à 32 % entre 2013/14 et 2017/18.

Chiffrer l’impact d’une réduction d’IVV

Demandé par les techniciens, Reproscope permet de lancer la discussion autour de la reproduction des vaches avec les éleveurs sur des bases objectives. « Un outil de positionnement et de sensibilisation des éleveurs est aussi disponible en ligne. Sur les troupeaux laitiers, il permet de chiffrer le gain possible en réduisant l’IVV (sans tenir compte du coût pour y parvenir : temps, alimentation…). » Par exemple, sur un troupeau 60 Prim’Holstein en Ille-et-Vilaine avec une production située entre 8 à 9 000 L/VL, réduire l’IVV de 20 jours en passant de 420 à 400 jours permet un gain se situant entre 2 160 et 3 360 €/an pour le troupeau. « Pour améliorer ses performances, l’éleveur peut demander un suivi par le vétérinaire ou un conseiller, mettre en place un outil de détection des chaleurs… »

Comment y accéder ?

Pour trouver l’outil Reproscope, aller sur le site de l’Idele, cliquer sur les onglets : Domaines techniques / Produire et transformer du lait / Reproduction – puis aller dans Reproscope à droite de la page. Des documents de prise en main de l’outil sont disponibles ainsi que des fiches thématiques « Vu dans Reproscope ».

20 critères de reproduction à observer

Disponible depuis septembre 2017, Reproscope permet de réaliser ses propres statistiques dans la population française de bovins laitiers et allaitants français (ou dans des troupeaux mixtes). Cinq campagnes (du 1er juillet au 30 juin) sont disponibles. « Pour avoir des données utilisables, il faut faire attention à ne pas trop zoomer. Pour afficher des statistiques, l’outil demande au minimum trois troupeaux et 300 femelles. » Les chiffres sont issus de la BDNI (Base de données nationale de l’identification) et du SIG (Système d´information génétique). « A partir d’une interface web accessible à tous, l’utilisateur choisit une population de bovins à partir de 12 filtres (race, zone géographique…). » Après avoir affiné sa sélection, l’utilisateur accède aux performances de 20 critères de reproduction décrites par des moyennes et des distributions. Ils concernent par exemple la fécondité (IVV, IV-IA1, IV-IAF), la fertilité (% de vaches fécondées à IA1, nombre d’IA par vache gestante…).


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