L’avenir de l’élevage passe par l’herbe

La conférence ‘Herbe et pâturage : une réponse aux enjeux d’aujourd’hui et de demain’ a compilé les atouts des systèmes herbagers et souligné l’intérêt de mieux les faire connaître aux jeunes.

vaches au pâturage avec des haies en arrière plan - Illustration L’avenir de l’élevage passe par l’herbe
Le pâturage contribue à la durabilité de la production laitière. | © Paysan Breton

Comme le montre le projet européen Pathways, « les systèmes herbagers sont porteurs d’avenir pour une alimentation durable car ils émettent moins de gaz à effet de serre d’origine fossile, stockent davantage de carbone et préservent mieux l’eau et la biodiversité », a expliqué Soline Schetelat, de l’Idele, lors de la conférence au Space. 6 fois moins de concentrés Par rapport aux éleveurs ayant plus de 30 % de maïs dans leur SFP, le groupe étudié de 10 producteurs herbagers du Grand Ouest utilise moins d’intrants, de concentrés notamment : 26 g/L de lait contre 163 g/L. « Ils produisent aussi moins de lait par UMO, 1,7 fois moins. » Leur stratégie s’avère viable économiquement avec certes moins de produits mais aussi moins de charges opérationnelles, de structure et de mécanisation. Le ratio ‘EBE/produit brut’ est supérieur : 46 % contre 35 %. Point fort sur la transmission Un autre atout est la transmissibilité grâce à un capital demandé par UMO beaucoup moins important, de 163 000 € pour les herbagers contre 333 600 € pour les éleveurs du ‘groupe maïs’. « Informer davantage les jeunes générations sur les systèmes herbagers est une priorité. Ils les connaissent peu. » Un des éleveurs participant à Pathways, Gérard Grandin, s’est installé en 2012 dans l’Orne sur 56 ha au départ. « Mes parents avaient une ferme classique, j’ai découvert l’efficacité économique des systèmes herbagers en Nouvelle-Zélande et au sein du réseau Civam. » Il y a 2 ans, il a constitué un Gaec avec un cousin. Aujourd’hui, l’exploitation rassemble 4 associés. « Nous avons 140 vêlages au printemps. Nos vaches sont des kiwis et croisées montbéliarde et rouge suédoise. Le pâturage est maximisé, nous n’achetons pas de concentré. » Particularité, le Gamagrass – graminée C4 pérenne, robuste et productive – est expérimenté….

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