Qualité de l’eau et de l’air, biodiversité, carbone, protection des sols… « L’agriculture biologique est une réponse aux défis climatiques et environnementaux dressés devant nous », martèle Yann Chéritel, président du Gab d’Armor. « Mais elle n’échappe malheureusement pas à la loi du marché. » Après des années de croissance « à deux chiffres », la dynamique a marqué le pas. « Dans ces moments de turbulence, de désengagement de consommateurs mais aussi d’acteurs politiques et économiques, au moins, on voit qui est vraiment là pour nous accompagner », ironise l’éleveur de Moustéru. Le bio, c’est 5,6 % des dépenses alimentaires des Français Signaux positifs Guillaume Michel, directeur, rapporte aujourd’hui des « signaux positifs ». L’activité repart dans les magasins spécialisés et la restauration collective commence à replacer davantage de bio dans ses approvisionnements. Par contre, sur 2024, le segment « a reculé de 4,2 % » en grande distribution. Les deux observateurs estiment que, face à l’inflation, leur créneau a souffert d’une image de la bio chère. « Il faut dire que la politique de marge des distributeurs voire de certains industriels sur la bio n’est pas équitable : en margeant plus que sur le conventionnel, ils nous pénalisent. Cela a mené au déréférencement de certains produits », reprend Yann Chéritel. Celui-ci pointe aussi les « messages troublants » portés par le label HVE marqué « par tant de marketing et si peu de sens » contribuant à la perte de repères du consommateur et des responsables politiques. « Aujourd’hui, nous avons besoin que la distribution remette du bio dans les rayons… Il faut réexister et la nouvelle campagne télé et radio de l’Agence bio doit y aider. » Éviter le déclassement Malgré les difficultés connues, les acteurs restent plein d’espoir. « Le marché bio, soit 12 milliards d’euros,…
Des signaux positifs sur la bio à amplifier
À l’approche de l’assemblée générale du Gab d’Armor, lundi 17 mars à Plérin, ses responsables ont fait le point sur la bio et ses enjeux.
