dd8272.hr - Illustration Défendre les modèles agricoles bretons
De gauche à droite : Jean-Alain Divanac’h, Hervé Le Saint et Thierry Marchal.

Défendre les modèles agricoles bretons

Les agriculteurs du bureau de la FDSEA estiment répondre aux demandes des consommateurs, tout en faisant évoluer le modèle agricole actuel. Le rapport d’orientation du syndicat répond aux injonctions portées par certains détracteurs.

La transition agricole est demandée par « des institutions, des militants, des associations ou des politiques. Or nous devons garder la main sur nos choix d’évolution », indique la FDSEA du Finistère, avant son assemblée générale qui s’est tenue à distance la semaine passée.
« Nous défendons la diversité dans nos agricultures pour un équilibre économique capable de répondre à toutes les demandes. Notre modèle est remis en cause par des détracteurs qui prônent un modèle unique. Mais c’est la demande du consommateur qui oriente nos productions », indique Thierry Marchal, secrétaire de la FDSEA du Finistère. « Sinon, il n’y a pas d’équilibre économique. L’agriculture bretonne est un secteur économique puissant qui crée des emplois, on ne peut pas tous aller vers le même endroit ».

En évolution perpétuelle

Le rapport d’orientation du syndicat titre cette année « La transition idéologique ne nourrira personne ! ». Les responsables souhaitent répondre avec cette synthèse aux injonctions portées sur la production bretonne « qui nous paraissent brutales, alors que nous sommes en perpétuelle évolution », fait observer Jean-Alain Divanac’h, président de la FDSEA 29. Le responsable s’appuie sur des exemples d’impasses commerciales, « comme en production d’œufs bio sans débouchés, qui partent parfois dans le circuit conventionnel ».
« Manger local, c’est manger français », note Thierry Marchal. Le secrétaire s’agace que dans les Projets alimentaires territoriaux (PAT) « régulièrement, on confond local et circuits courts ou bio ; il y a un mélange ». Le Finistérien estime que dans ces approvisionnements locaux, les denrées alimentaires issues des coopératives ont toute leur place.

Reconnaissance sociétale

Pour Hervé Le Saint, trésorier, les agriculteurs demandent une reconnaissance sociétale, « surtout quand on est accusé de tous les maux. Certains ont perdu pied, la FDSEA aide ces adhérents pour garder leur autonomie de décision et avoir des éléments de réflexion, en appui direct ou collectif. C’est possible depuis 1996 avec la création d’Agriformation ».


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