Les élus inquiets par rapport aux prix alimentaires

Réunis le 24 novembre en session, les élus de la Chambre d’agriculture d’Ille-et-Vilaine ont exprimé de fortes inquiétudes sur la pression à la baisse observée sur les prix alimentaires. « Même au plus fort de la crise sanitaire, l’activité agricole ne s’est jamais arrêtée. Pourtant, la mise sous les projecteurs de l’indispensable deuxième ligne, derrière les métiers de la santé, met aussi en lumière des fragilités ou risques structurels », ont souligné les élus.

Ils alertent sur « deux clignotants qui sont particulièrement au rouge en Ille-et-Vilaine. » D’une part, la consommation foncière. « Le département gagne 10 000 habitants chaque année. Les professionnels interpellent les élus des EPCI (Établissements publics de coopération intercommunale) sur la nécessité de s’imposer une véritable sobriété foncière pour viser le zéro artificialisation nette à l’horizon 2040. L’attractivité de notre territoire doit s’inscrire dans le temps long. Accueillir de nouvelles entreprises, de nouveaux habitants constitue une chance pour notre économie, à condition d’organiser une cohabitation vivable et durable des différentes activités. »

La difficulté à renouveler les générations d’agriculteurs et à recruter des salariés est le 2e signal d’alarme envoyé par les élus. « De nombreux agriculteurs proches de la retraite n’ont pas de successeur. Le temps de recrutement d’un salarié en élevage est en moyenne de 4 mois. L’attractivité des métiers de l’agriculture constitue aujourd’hui un enjeu majeur pour la pérennité de nos filières. Le volet agricole du Plan de relance prévoit une campagne de communication en faveur des métiers agricoles qu’il faut saisir. » Et d’ajouter : « La crise sanitaire a mis en évidence les conséquences d’un abandon de notre indépendance pour certains médicaments ou équipements. Tirons-en des enseignements pour notre alimentation. »


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