Un plan de plantation du parcours des poulets est établi systématiquement pour tous les poulaillers neufs. - Illustration 60 poulaillers neufs sur 2 ans
Un plan de plantation du parcours des poulets est établi systématiquement pour tous les poulaillers neufs.

60 poulaillers neufs sur 2 ans

60 poulaillers neufs vont sortir de terre en 2 ans pour répondre à une demande grandissante en poulet de Janzé. Avec plus de candidats que de bâtiments à construire, la coopérative réalise une première sélection sur lettre de motivation.

« Dans les filières volailles sous signe de qualité, le nombre d’animaux mis en place correspond strictement à ce que l’abattoir estime être capable de vendre », a rappelé Stéphane Letue, directeur des Fermiers de Janzé lors de l’assemblée générale de la coopérative le 15 novembre. Entre la mise en incubation des œufs qui donneront naissance aux poussins et l’abattage de ces derniers, il se passe 15 semaines. Durant cette période le marché peut évoluer et la demande se restreindre. « Les leviers de gestion de volumes sont donc le report de l’âge d’abattage, les promotions en magasins, baisse du taux de labellisation l’augmentation de la durée du vide sanitaire »,  a expliqué le directeur de la coopérative.

Rendre tous les élevages visitables

«  Le parc bâtiment des Fermiers de Janzé est passé de 365 poulaillers en 2002 à 300 en 2011. La politique de LDC est de mettre en place ce qu’ils sont capables de vendre. Nous avons alors rencontré les responsables de l’abattoir SNV pour estimer le nombre de bâtiments qu’il était possible de construire. Le chiffre de 10 bâtiments neufs par an a alors été retenu », livre Stéphane Letue. Le Janzé est un produit reconnu pour sa qualité et la demande est en constante progression depuis 2014.

« Afin d’avoir un peu plus de marge en planification qu’à l’heure actuelle, un plan de construction de 60 bâtiments a été lancé. 20 poulaillers neufs seront en production d’ici la fin de l’année et nous souhaitons atteindre l’objectif de 40 en 2017. Notre priorité est d’accompagner les éleveurs dans leurs investissements dans des poulaillers performants qui respectent le paysage et l’environnement. À terme, il faut que tous les élevages soient visitables pour que nous puissions communiquer positivement », a déclaré Mathieu Chollet, directeur de l’abattoir SNV de Château-Gontier (53).

Les éleveurs sélectionnés sur lettre de motivation

Les Fermiers de Janzé n’ont pas prospecté pour trouver de nouveaux éleveurs. « Nous avons beaucoup de demandes, avec le contexte laitier certains cherchent à se diversifier. Nous sommes en contact avec des personnes vraiment motivées par l’aviculture », témoigne Mickaël Auroy, responsable technique de la coopérative. Afin de sélectionner les futurs éleveurs, le conseil d’administration demande que les candidats à une reprise d’exploitation ou une création de bâtiment se fassent connaître avec une lettre de motivation.

« Dans un premier temps, c’est un bon moyen de savoir si les attentes des futurs éleveurs correspondent aux nôtres. Dans ces candidatures, nous avons 11 installations (création d’un emploi), 3 diversifications, 8 agrandissements et 4 arrêts de la production laitière. Aujourd’hui, nous avons plus de candidats que de poulaillers à construire, il existe donc une liste d’attente. », conclut Patrick Giboire, président de la coopérative des Fermiers de Janzé.

Difficile de répondre à la demande

La construction de 60 poulaillers neufs est vraiment nécessaire, car tous les éleveurs n’ont pas les mêmes objectifs. Certains veulent recharger vite, d’autres réclament des vides sanitaires longs ou alors ne veulent pas faire plus de 3 lots par an. « Tout cela crée des déséquilibres et il devient compliqué de respecter le vide sanitaire minimum afin de satisfaire la demande. Par conséquent, cette année, nous avons refusé certains marchés », se désole Roger Moriceau, président de la commission avenir de la coopérative.


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