Un poulailler neuf et une transmission progressive

Hélène Challier s’installe à 25 ans en construisant un poulailler de 2 000 m2 et en reprenant 1 000 m2 existants de l’exploitation familiale. Les 2 000 m2 restants lui seront ensuite transmis progressivement par ses parents.

« S’installer en construisant un poulailler neuf est motivant et engageant, il est important de ne pas compter que sur les acquis. J’ai donc investi 600 000 € soit 300 €/m2 pour concevoir ce bâtiment de 2 000 m2 », déclare Hélène Challier, avicultrice de 25 ans, installée à Reffuveille (50). Ses parents lui transmettent l’exploitation familiale en douceur. Elle reprend un poulailler existant de 1 000 m2 en plus du bâtiment neuf de 2 000 m2 dans lequel elle recevait son premier lot de poulets fin décembre. Après avoir arrêté la production laitière, ses parents conservent 2 000 m2 de poulaillers et la gestion des 100 ha de cultures. « Cette transmission progressive est rassurante car il y a beaucoup de savoir à acquérir », témoigne Hélène Challier.

Un poulailler qui s’intègre dans le paysage

Le poulailler fait 104 m de long sur 20 m de large. « Les longrines sont en béton avec polystyrène incorporé. Nous sommes sur une charpente métallique, un bardage Farmwall composé de panneaux isolés d’une épaisseur de 50 mm. C’est une innovation technique qui procure une protection renforcée à la corrosion et une longévité accrue dans un environnement chargé en ammoniac. Les panneaux au plafond d’une épaisseur de 60 mm sont parementés d’un revêtement aluminium », décrit Damien Coudray, responsable commercial élevage pour la Serupa.

Hélène Challier s’est engagée dans la démarche Nature d’éleveur de LDC. Le poulailler sur sol bétonné profite de la lumière naturelle avec une surface de fenêtres équivalente à 3 % de la surface au sol. Avec un pignon imitation bois, le poulailler s’intègre parfaitement dans le paysage. « La toiture de couleur flammée est un choix de ma part, cela ne rentrait pas dans la démarche Nature d’éleveur. Le bâtiment donne une image de notre production aux personnes qui ne rentrent pas dans la salle d’élevage, il est donc important de faire attention aux couleurs que l’on choisit mais aussi à soigner les abords. »

Ventilation par extraction haute

La ventilation est assurée par 10 cheminées de 20 000 m3/h pour une extraction haute et 5 turbines en pignon de 40 000 m3/h. « Ici nous avons 400 000 m3/h de capacité de renouvellement d’air pour 2 000 m2 soit 200 m3/h/m2 », décrit Jean Pierre Guillou, responsable commercial Fancom. Globalement jusqu’au printemps, la ventilation se fera uniquement grâce aux cheminées. Les turbines viendront en complément lorsque les températures extérieures augmentent et en fin de lot. « L’avantage des cheminées est la meilleure maîtrise de l’humidité. Avec des ventilateurs on crée toujours une zone humide au niveau de l’endroit où il est positionné », explique Jean-Pierre Guillou.

[caption id=”attachment_32316″ align=”aligncenter” width=”720″]Cheminee-Fancom 10 cheminées Fancom vont assurer la ventilation par extraction haute.[/caption]

Il n’oublie pas de rappeler quelques éléments de sécurité : « Les cheminées sont équipées d’une motorisation sur les volets d’extraction ainsi que d’électroaimants pour permettre de maintenir les volets fermés lorsqu’il y a du vent. Lors d’une coupure de courant, les volets et les trappes s’ouvrent automatiquement pour créer une ventilation naturelle. »


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