Canards : un nouveau bâtiment “bien-être”

Pour développer son élevage de canards, l’EARL de Carasteville situé sur la commune de Plumelec (56) a fait construire un nouveau bâtiment. Il est optimisé pour favoriser le bien-être animal et améliorer les conditions de travail.

« Nous souhaitions un bâtiment clair et des animaux dans des conditions d’élevage adéquates », déclare Paul Brunel, associé avec sa femme Nathalie sur l’exploitation de 60 ha. Suite à des problèmes de santé, ils ont décidé d’arrêter la production laitière au profit de l’élevage de canards. Leur fils Valentin, aujourd’hui salarié à mi-temps sur l’élevage, remplacera son père bientôt à la retraite. Les éleveurs ont déjà à leur disposition un bâtiment de 720 m2 mis en place en 1998. Ils ont donc lancé la construction d’un nouveau bâtiment suivant le même modèle afin d’agrandir l’élevage. Pour sa conception, ils se sont entourés de Jean-Marc Le Trionnaire, responsable de l’équipe technique Triskalia qui accompagne les projets en volailles.

Le nouveau bâtiment de 1 000 m2 leur permettra d’accueillir 15 000 nouveaux canards dans de bonnes conditions. La maçonnerie a commencé en janvier 2018 et le bâtiment est en cours de finition pour un premier chargement le 5 juin prochain.

Un bâtiment évolutif et ouvert

« Le bâtiment a été conçu pour que les animaux puissent aller dehors, précise Nathalie Brunel. Ce n’était pas le cas du précédent bâtiment que nous avons modifié pour les faire sortir ». À 7 semaines, les canards pourront donc avoir accès à un extérieur arboré en journée. « Il est aussi adapté en cas d’évolution des normes pour respecter le bien-être animal. Nous pouvons l’agrandir ou le modifier : il est évolutif », explique l’éleveuse. En plus de la possibilité pour les canards de sortir, des abreuvoirs en position basse ont été prévus à l’intérieur du bâtiment pour qu’ils puissent exprimer leurs comportements naturels. « Ils peuvent se mouiller la tête comme ils le feraient dans la nature », explique Paul Brunel.

Le bâtiment a été conçu pour avoir une bonne ambiance générale. Les éleveurs ont privilégié la lumière
et la ventilation naturelle. « Nous n’avions pas besoin d’avoir une ventilation dynamique, car ici il est rare d’avoir de grosses chaleurs, contrairement à d’autres régions. La ventilation naturelle suffit », commente Jean-Marc Le Trionnaire. De plus, un chauffage radiant met rapidement le bâtiment à la bonne température. « Une fois qu’il est dans la bonne ambiance, la consommation est réduite avec ce type de chauffage », poursuit le conseiller.

[caption id=”attachment_34864″ align=”aligncenter” width=”720″]Un système électrique permet de relever facilement les 2 chaînes d’alimentation Un système électrique permet de relever facilement les 2 chaînes d’alimentation[/caption]

Conditions de travail améliorées

[caption id=”attachment_34866″ align=”alignright” width=”234″]Des balances pèsent automatiquement les animaux à leur descente. Des balances pèsent automatiquement les animaux à leur descente.[/caption]

Des balances de pesée automatiques sont présentes dans le bâtiment. Des plateaux suspendus prennent le poids des animaux à la descente. Lorsqu’un canard sort de la balance, la diminution de charge est directement enregistrée. Une tolérance de poids empêche de fausser les résultats et de prendre en compte plusieurs animaux lorsqu’ils descendent en même temps. « Cela donne une quantité importante de pesées, ce qui est intéressant pour le suivi, explique Jean-Marc Le Trionnaire. Le système est très fiable, mais il faut faire attention à la hauteur du plateau importante pour un bon fonctionnement ». De plus, les lambourdes en bois et les caillebotis ont été conçus afin de supporter le poids d’un container pour le chargement des canards. Pouvoir approcher les containers aux canards plutôt que l’inverse rend le ramassage moins contraignant.

Un système de trempage poste fixe a aussi été mis en place pour faciliter le travail de nettoyage entre les bandes. « Cela paraît anodin, mais le gain en temps et en confort est énorme », souligne l’éleveur, satisfait de l’amélioration de ses conditions de travail. Pour l’alimentation, un relevage électrique soulève les chaînes pour plus de facilité « Dans l’autre bâtiment, nous devons les lever manuellement et c’est une vraie contrainte. Ici, ce sera automatique grâce au système électrique », déclare sa femme.

Améliorer la biosécurité

Pour les débouchés, les éleveurs travaillent avec Procanar Lauzach du groupe LDC dont la charte de qualité inclut notamment la maîtrise des conditions sanitaires sur l’exploitation. « Le bâtiment est constitué d’une zone propre et d’une zone d’élevage, explique Le conseiller. Cela ajoute de la biosécurité dans le déplacement des personnes ». Une zone technique a été prévue ainsi qu’une salle du personnel avec toilettes. Un local équipé d’un congélateur est aussi délimité pour y entreposer les animaux trouvés morts. « Concernant les matériaux utilisés, nous avons préconisé l’inox pour que le bâtiment reste en bon état dans le temps », déclare l’agriculteur, soucieux de la pérennité de son outil et de la qualité des équipements. L’EARL de Carasteville, avec l’accompagnement de Triskalia, ouvrira les portes de son nouveau bâtiment le 29 mai prochain. Avis aux amateurs…

Portes ouvertes

Le 29 mai aura lieu une porte ouverte à l’EARL de Carasteville afin de présenter le nouveau bâtiment. « Il est intéressant de mettre en valeur les moyens d’améliorer les conditions de travail des éleveurs grâce à des moyens simples et accessibles » explique Nathalie Brunel, éleveuse associée avec son mari Paul Brunel sur l’exploitation. « Cela permet aussi à Triskalia de présenter un produit fini ainsi que les aides qu’ils peuvent apporter ». La coopérative accompagne financièrement les projets des éleveurs de canards, dindes et poulets, avec la volonté de maintenir sa position de leader en Bretagne.

Triskalia volailles :

  • 80 000 m2 de canards de barbaries,
  • 370 000 m2 de dindes/poulets,
  • Aides spécifiques au développement sur une période de 10 ans,
  • Aides directes
  • Compléments de prix,
  • Contrat tripartite : Éleveur/Triskalia/Abattoir.
  • Objectif de développement de 20 000 m2 sur l’année.

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