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Un marché ovin en mouvement

Le marché français subit directement les impacts météorologiques et politiques de l’Asie et de l’Océanie.

59 % des agneaux consommés en France sont importés de Royaume-Uni, d’Irlande, d’Espagne, de Nouvelle-Zélande et d’Australie. La filière est donc en veille permanente des événements qui touchent les pays et qui pourraient venir perturber les marchés.

Des flux d’importation modifiés en 2015

La Chine est un acteur majeur au niveau mondial. Avec une faible consommation de 1,7 kg/hab, ses besoins sont néanmoins colossaux et augmentent dans le temps depuis le début des années 2010, ce qui a provoqué un appel d’air sur le marché mondial. Mais une sécheresse en Mongolie intérieure a cependant amené les producteurs chinois à décapitaliser cette année. Son principal fournisseur, la Nouvelle-Zélande s’est donc rabattue sur l’Europe (-18 % vers l’Asie, + 11 % vers l’Europe). La production néozélandaise est très sensible au climat. « Avec un cheptel en baisse suite à la sécheresse de 2014, la période d’agnelage en cours prévoit une baisse des agneaux exportables de 7 % pour l’année prochaine », explique Marie Carlier, de l’Institut de l’Élevage.

Le Royaume-Uni, 1er fournisseur français

En Europe, les exportations d’Océanie arrivent essentiellement au Royaume-Uni. Dans ce pays où l’offre est quasi équivalente à la demande, ces apports assurent une partie de la consommation des Anglais, ces derniers destinant leur production au marché français. Avec une baisse des importations d’Australie en 2015 et un taux de change défavorable, le cheptel anglais a diminué ses exportations de 4 %. « Cependant, le report des animaux nés en 2014 a entraîné une croissance du cheptel qui laisse présager de nombreux abattages à venir, avec un risque d’export vers la France », analyse-t-elle.

Moins d’import en France

En France, le cheptel reproducteur n’a fléchi que de 1 %, après une baisse importante ces dernières années. L’impact des différents programmes techniques mis en place depuis 2009 a permis d’augmenter le poids de carcasse et la productivité numérique. Cependant, l’offre reste insuffisante – principalement à Pâques – et freine la consommation, dévalorisant les cotations. « Mais les prix repartent en ce moment à la hausse, laissant penser une meilleure valorisation sur la fin d’année et donc un prix annuel moyen payé supérieur à celui de 2014. » Carole David


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